TIC : 11 % du PIB régional

On avait annoncé sa réalisation à l?occasion du ?Grand show numérique?, un des rendez-vous de la filière TIC. L?étude économique réalisée sur le secteur par la Mission de développement économique régional confirme, avec ses 30 000 établissements et 77 000 emplois, son poids en région et en France. Paca ferait partie des leaders mondiaux sur 7 technologies clés et serait parmi les leaders français sur 8 technologies.

Certes, "il s'agit d'un prisme particulier car l'étude a été réalisée pour mettre en exergue ce secteur dans le cadre des actions d'attractivité menées à l'étranger mais il s'agit aucunement d'une déformation de la réalité. Elle vise aussi à faire de l'éducation auprès des techniciens et élus des administrations locales", explique Bruno de Foresta, directeur marketing de la MDER. Quoi qu'il en soit, il s'agit de la première sur les TIC prises dans leur acception globale. Une analyse avait été précédemment faite en 2004 mais uniquement sur la micro-électronique. D'après cette estimation, les TIC représenteraient donc près de 30 000 établissements dont 22 000 en coeur de cible et 7 500 en activités liées, soit 77 000 emplois sur le million que la filière emploierait en France.


Les TIC, qui ramassent plusieurs technologies clés comme les composants électroniques, les télécommunications sécurisées, les systèmes embarqués, les contenus numériques, doivent représenter un marché mondial de 3,3 Md€ en 2013, dont 1/3 dans les services télécoms, avec notamment plus de 6 milliards d'abonnements mobiles (alors que la population mondiale est de 7 milliards). En France, l'économie numérique représenterait près de 250 Mds € de C.A, soit 5,2 % du PIB et un tiers de la recherche privée. En région, les seuls 4 segments : la microélectronique (530 établissements ; 9 000 emplois), les télécommunications (près de 1 300 ets ; 11 000 ETP), les logiciels & services (près de 8 400 ets, 21 000 ETP) et les médias (près de 12 000 ets, 13 000 ETP) représenteraient un chiffre d'affaires de plus de 14 Mds € (en ne prenant en compte que les 240 plus grandes entreprises présentes en région). Soit 11 % du PIB régional.

Selon l'état des lieux réalisé par la MDER, Paca se positionnerait au plan mondial sur sept technologies clés des TIC (microélectronique ; objets communicants ; sécurité holistique ; optoélectronique ; logiciel embarqué et processeurs associés ; technologies 3D ; technologies réseaux sans fils). Et sur 8 autres (virtualisation et informatique en nuages ; réseaux haut débit mobiles et optiques ; valorisation et intelligence des données ; portail, collaboration et communications ; calcul Intensif ; ingénierie de systèmes complexes et systèmes de systèmes ; interface Homme-Machine ; technologies de numérisation de contenus), elle figurerait parmi les leaders français. Ne pas oublier non plus que la région compte parmi ses locataires des références dans les cartes à puce et sans contact (Gemalto, Tagsys) et la microélectronique (STMicroelectronics). Sans oublier la présence de Amadeus, Samsung, Intel, Atos, Bull...

Aussi, elle bénéficierait d'un véritable écosystème : un réseau à la fois de données (fixes et mobiles), des acteurs (les clusters Arcsis, Same, Telecom Valley, Medinsof, Pôle de compétitivité mondial SCS, Prides PRIMI, Pôle Optique Photonique Sud Optitec, le pôle Transmédia Méditerranée ...), des chercheurs (1 500 chercheurs publics, 11 000 privés), des laboratoires (25 dédiés et 37 liés dont CNRS, INRIA, Eurecom, LEAT, Centre Microélectronique de Provence, Supinfocom, Ingémédia, le campus STIC à Sophia Antipolis....), et des formations (500 formations, 10 000 étudiants).

Au plan géographique, l'activité est implantée pour moitié dans les Bouches du Rhône (53 % des emplois) et pour un tiers dans les Alpes-Maritimes (31 %). Mais le Var et le Vaucluse interviennent pour 15 % des emplois.

La métropole azuréenne élargie comprend l'ensemble des familles avec notamment les logiciels et des médias, les TIC s'imposent également dans la région aixoise notamment pour les logiciels & services. Marseille concentre l'ensemble des filières tandis que Rousset reste le coeur historique de la microélectronique.

Dans la même logique, il faudrait s'atteler au sort de la filière des biotechnologies, autre filière d'avenir et d'importance en région dont il faudrait estimer le poids et la contribution à l'économie locale.

A.D

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