Si 2015 a été l'année de la labellisation, 2016 sera celle de la concrétisation. Car maintenant qu'il est organisé et structuré, le mouvement French Tech Côte d'Azur peut passer à la vitesse supérieure : la mise en place d'actions cap ables de porter les start-up et de les faire grandir pour qu'elles deviennent des licornes (ces pépites valorisées à plus d'un milliard de dollars en un temps record), et/ou des ETI. Il y a donc du pain sur la planche et les idées "fusent" par milliers, racontent Philippe Ravix et Vanessa Marcié, respectivement directeur délégué et chargée de la commission communication.

Le "travailler ensemble"

"La French Tech ne se substitue pas à ce qui existe déjà mais elle aide à rendre l'écosystème visible, à le favoriser, afin que la start-up réussisse", précise Philippe Ravix. En attendant la refonte des deux sites web existants et un compte Twitter commun - sans doute pour début 2016 - on s'active pour montrer tout le potentiel qui est ici. Il va d'abord y avoir une cartographie des start-up et des entreprises qui sera affinée et rendue disponible début janvier. Et puis chaque commission - animation, facilitation, rayonnement, accélération - va travailler main dans la main avec la commission communication, pour donner encore davantage de "communication à ses propres actions", souligne Philippe Ravix.

Financer, créer, attirer

Côté animation, "nous allons travailler sur deux axes majeurs, l'animation sous forme d'événements, flagés French Tech, et sur l'organisation de start-up bars, des rencontres entre entrepreneurs" annonce Philippe Ravix. Ce qui se matérialise par une présence sur le salon Industria à Cagnes-sur-mer le 19 novembre (avec l'OGC Nice et Nice Start-up, ce sera la Fête de la French Tech ce même soir), aux Entreprenariales le 26 novembre et au Get in the ring organisé par le CEEI de Nice le 10 décembre. "Nous avons également déjà listé les événements où il nous faut être présents l'année prochaine, comme le CES". D'ici la fin 2015, un guide de la start-up sera finalisé, mené par la commission facilitation. Pour ce qui est de l'accélération - fondement initial même du mouvement French Tech - "une réflexion est menée sur la possibilité de créer un accélérateur privé avec du financement entreprenarial à la clé et sur un modèle pérenne, c'est-à-dire capable de réinvestir dans les start-up au fur et à mesure". On notera qu'en terme d'accélérateurs, le territoire est déjà bien pourvu avec ceux d'Allianz, de Vinci, de BA06 et à venir le Village by CA du Crédit Agricole qui devrait poser des valises dans le coin prochainement.

Rayonnement all over the world

Evidemment, le principe étant de faire rayonner les belles initiatives à l'international, l'idée est de favoriser les mises en relation pour aider à l'implémentation de filiales à l'étranger. Mais c'est aussi faire en sorte que "le territoire soit attractif pour les start-up et les investisseurs internationaux". C'est ce que le mission nationale a baptisé le French Tech Ticket, une offre permettant aux entrepreneurs étrangers de bénéficier d'une procédure accélérée pour titre de séjour, bénéficier d'un hébergement gratuit au sein d'un incubateur et d'une aide à l'installation. Un Ticket spécial déployé dans les métropoles dès 2016.

Financement

Toutes ces actions exigent du financement. "Que nous allons chercher auprès des entrepreneurs dans un premier temps" souligne Philippe Ravix, car la French Tech "est un mouvement d'entrepreneurs pour les entrepreneurs". "La French Tech Côte d'Azur fait partie de l'équipe de France du digital" résume Vanessa Marcié de Team Côte d'Azur, qui fait remarquer que le mouvement French Tech s'élargit désormais plus largement à la thématique de l'innovation. Il n'y a pas que le numérique...

Laurence BOTTERO
Crédit photo : LB