Les neufs projets de la French Tech Aix Marseille

Jusqu?à présent, six projets étaient connus. La présentation officielle le 23 septembre dernier de la candidature a révélé trois autres projets. À ce niveau d?implication, on peut parler de ruche digitale. Détails.


Il y avait comme de la surenchère dans les offres de services et d'accompagnement. Neuf propositions. C'est l'ambassadeur d'une belle réussiste aixoise, Denis Philipon, le P-d.g du groupe Voyage Privé (VPG), qui amorce le bal. L'une des trois premières agences de voyages online en Europe est un succès aussi fulgurant qu'incontestable : 450 M€ de CA et 350 personnes dont 200 au siège d'Aix-en-Provence, 11,5 millions de membres et 4 millions de clients depuis son lancement. Présente dans six pays mais très impliquée dans la vie du territoire, Voyage Privé ambitionne de créer un campus (10 000 m² à terme) dédié aux métiers du e-tourisme sur un site de 2 à 3 ha au sein du futur pôle numérique de la Constance à Aix-en-Provence (au sein du quartier sensible Jas de Bouffan).

Voyage Privé : Projet numérique mais aussi social et sportif
Le site abritera non seulement le siège social du groupe mais aussi une université, un pôle de développement technologique et informatique, un laboratoire d'usage, un département marketing spécialisé sur les réseaux sociaux et pour la dominante sociale : une fondation École des XV (rugby donc) qui vise l'intégration par le sport et l'éducation de jeunes issus de milieux défavorisés, ainsi que les services centraux du Pays d'Aix Rugby Club, dont VPG est d'ailleurs le principal actionnaire. "Depuis l'été 2013, deux sessions ont déjà été organisées. Les candidats sélectionnés ont intégré un Summer Camp pendant trois semaines et ont bénéficié de l'expertise de nos cadres pour valider la faisabilité de leur projet", précise le PDG, ancien cadre dirigeant de lastminute.com. Sur la première session, deux entreprises auraient déjà vu le jour.

Jaguar Network : Start-up à très fort contenu technologique

Le projet des frères Polizzi est connu depuis quelques mois déjà. Hébergeur informatique et opérateur de télécommunications, Jaguar network mise sur les start-up à très fort contenu technologique : "des modèles disruptifs ou business plans audacieux", précise Kevin Polizzi, l'un des hommes à l'origine de cette incroyable ascension (créée en 2001, la société avoisinera les 22 M€ cette année et a crée 65 emplois). L'accélérateur, qui s'installera très probablement au sein du futur quartier d'affaires Euroméditerranée, "proposera dès le second semestre 2015 une offre globale associant coworking et l'ensemble des technologies nécessaires à l'éclosion de projets à très forte valeur ajoutée en DATA analyTIC. L'idée est que les porteurs de projets puissent se concentrer sur leur développement économique et l'acquisition de maturité marché", défend l'ingénieur de formation.


Gemalto : Accès aux technologies du NFC

C'est Alain Sigaud, le senior vice-président de Gemalto, qui a présenté l'accélérateur porté par le spécialiste français (basé à Gémenos) des cartes à puce et de la sécurité numérique, né de la fusion de GemPlus et Axalto en 2006. "The Gemalto NFC Factory" vise à faire émerger des pépites internationales dans les services sans contact. Gemalto, qui a racheté en août la société américaine SafeNet pour 890 M$ (666 M€), entend, avec ce programme composé d'accompagnement, de mentorat et d'accès à ses technologies, "offrir à ses clients un catalogue complet de solutions NCF, couvrant des marchés aussi divers que la publicité, le partage de données, le contrôle d'accès, les services aux entreprises, la billetterie...", souligne celui qui est aussi président du pôle de compétitivité SCS.


Telfrance : Pépinière dédiée à l'industrie de la création audiovisuelle
La société de production audiovisuelle, notamment connue pour le succès d'audience de sa série TV Plus Belle La Vie, tournée au sein des studios de la Belle de Mai (depuis 2004) à Marseille où elle dispose de cinq studios de tournage (50 emplois permanents et 500 intermittents), est de nouveau en train d'y investir en vue de créer un studio de motion capture et un studio avancé d'effets spéciaux, qui devraient être opérationnels début 2015. Le groupe "souhaite créer une pépinière dédiée à l'industrie de la création audiovisuelle, avec résidence d'auteurs, coaching de projets et mise à disposition de moyens techniques", indique Olivier Bechat, directeur des studios chez Telfrance.

The Camp : Ecosystème dédié à la Smart city

Plus connu mais pas vraiment effloré dans le détail, le projet porté par l'un des mécènes numériques du territoire Frédéric Chevalier (non présent le jour de la présentation) est celui d'un campus d'innovation technologique (avec hébergement) dédié à la ville de demain de 12 000 m2 qui sera implanté sur 7 ha au sein du Technopôle de l'environnement Arbois méditerranée, à Aix-en-Provence. L'écosystème s'appuiera sur deux pôles de Formation, l'un post-diplome pour des étudiants de profils divers, l'autre pour des dirigeants et des cadres du privé et du public. Mais aussi sur un accélérateur pour des entreprises de croissance (PME comprises) et un équivalent de fab lab.


StarDust : Un apCubateur 
Parmi les inconnues de la candidature figure StarDust, société marseillaise qui est en quelque sorte "le bureau veritas du mobile". Créée par François-Joseph Viallon, StarDust s'est spécialisée dans la qualité et la validation des applications mobiles s'adressant au marché des marques et entreprises qui veulent déployer une application mobile à grande échelle. Elle porte un AppCubateur à l'intention des jeunes sociétés et développeurs indépendants porteurs de projets d'applications mobiles ou sites web ou encore d'objets connectés. Ce programme propose de les accueillir durant trois mois afin de les accompagner dans leurs phases de test.

PFactory et Netangels : les business angels impliqués

La candidature s'appuie enfin sur PFactory (Le premier start'accélérateur de Province), créé par Patrick Siri et Bertrand Bigay, deux business angels très investis sur le territoire, et Netangels, un investisseur historique dans l'e-commerce et les applications mobiles. "Netangels devient un incubateur privé spécialiste des start-up du web", a souligné Denis Liotta, bien connu sur la place, co-fondateur de Netangels en 2011 et par ailleurs directeur général d'une des sociétés emblématiques de Marseille, Mediaco Vrac.

Kedge Business School : Speed up lab pour usages numériques

La business school, issue de la fusion des deux écoles de commerce de Marseille et de Bordeaux, propose un "Speed up lab" dédié aux nouveaux usages numériques. L'institution marseillaise s'est positionnée déjà depuis quelques années sur les technologies numériques qu'elle infuse à tous les niveaux de ses enseignements. Un million d'euros aurait d'ores et déjà été budgétés pour ce projet. "Notre volonté est également d'accompagner, dans un processus d'Open Innovation, les entreprises qui ont des projets en souffrance faute de temps ou de ressources. Dans un deuxième temps et selon l'évolution du modèle, nous envisagerons la possibilité d'investir en propre dans certaines d'entre elles et de jouer le rôle de business angel. Cette plate-forme sera reliée à notre Innovation Lab de Toulon (1 M€ d'investissement, opérationnel depuis le mois de mai, NDLR), offrant ainsi la possibilité de prototyper des objets. Une fois l'accompagnement terminé (six mois maximum), la start-up fraîchement créée pourra rejoindre une pépinière appartenant à la French Tech pour y poursuivre son évolution", a détaillé Thierry Provin, directeur du projet chez Kedge BS.

A.D

Photo : La densité des projets d'ordre privé, incarnant la dynamique entrepreneuriale du territoire, est un des principaux atouts de la candiature d'Aix-Marseille à la labellisation French Tech. 

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