Nice-Matin : Les 20 M ? ne seraient qu'un effet d'annonce ?

Comme nous l'avons annoncé ce 26 février. Le closing de l'opération n?a pas pu se solder ce jour-là comme prévu. Jean Icart et le fonds d'investissement suisse GXP Capital ont fait état d?un "problème technique.? Le report de la vente nourrit depuis les scénarii les plus noirs.

C'est d'abord un problème technique qui a été invoqué : le protocole bancaire rendrait le transfert depuis la Suisse des 20 M€ annoncés plus long qu'envisagé. Depuis, on en sait un peu plus : si l'opération de reprise ne s'est pas conclue en temps et en heure, ce serait désormais parce que la législation française empêche à un investisseur non issu de l'Union européenne, de disposer de plus de 20 % d'un titre de presse français. Et toute voisine qu'elle soit, la Suisse, ce n'est pas l'Europe.

Les arguments avancés n'en finissent plus d'interroger localement. D'abord, comment un fonds d'investissement, qui par essence et définition investit régulièrement, a pu ignorer cette spécificité légale ? L'argument paraît léger et de nature à faire passer les repreneurs plus pour des amateurs que des professionnels avertis.Ce qui amène une autre interrogation. Celle de l'origine des fonds. Immatriculé dans le canton de Zoug après avoir domicilié à Génève, le fonds d'investissement suisse GXP Capital est donc depuis quelques mois installé dans une région, qui n'impose pas d'obligation en matière de transparence et qui est étiqueté par certains comme une sorte de paradis fiscal. Rappelons que la reprise de Nice-Matin par GXP Capital et l'homme politique Jean-Auguste Icart, annoncée début février, avait permis d'échapper au redressement judiciaire.

L.BOTTERO

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