Spécial Législatives : Et l ? économie dans tout cela ?

L?UPE 13 a sondé l?ensemble des candidats des listes UMP et PS sur les 16 circonscriptions du département. Parmi les questions posées, la position de chacun sur le transfert des charges de protection sociale pour améliorer la compétitivité des entreprises. Réponses consignées dans un tiré à part.


Il est bien dommage qu'une grande partie des candidats PS se retranchent sur la question de la compétitivité des entreprises derrière une réponse pré-mâchée par la Fédération socialiste des Boûches-du-Rhône : "Je suis favorable à une réforme de ce système. Non pas sous la forme d'une TVA sociale qui grève la consommation, mais sous la forme d'un transfert des cotisations vers une assiette plus large et impliquant une réelle progressivité. C'est le sens du rapprochement et, à terme, de la fusion entre la CSG et l'IRPP proposée par François Hollande".

Une réponse reprise à leur compte par Sylvie Andrieux (PS), candidate dans la 3ème circonscription, qui pourrait pourtant perdre l'adoubement officiel si elle était condamnée dans une affaire de détournement de fonds publics. Mais aussi par Marie-Arlette Carlotti, candidate dans la 5ème ; Pierre Sémériva dans la 6ème ; Henri Jibrayel dans la 7ème, Vincent Burroni dans la 12ème et Jean-David Ciot, dans la 14ème.  Entre tir groupé et les non-répondants (Denis Grandjean dans la 9ème), l'on saluerait presque le courage de ceux qui ont osé s'exprimer sur la question en leur nom propre. De là à conclure que le PS n'est pas à l'aise sur ces questions...

Christophe Masse, vice-président du CG 13 et candidat dans la 1ère, est prudent : "Il y aura une concertation avec les entreprises et les syndicats pour changer le mode de financement".

La vedette médiatique locale, Jean-Pierre Mignard, explique que "l'investissement doit être soutenu par une réduction de la cotisation foncière et une baisse du taux d'imposition. La fiscalité locale devra être modulée en fonction des bénéfices réinvestis. Le rehaussement récent du taux de TVA doit être abrogé car il pénalise le pouvoir d'achat et la relance. L'impôt sur les sociétés doit diminuer de moitié à 15% pour les TPE et le crédit impôt recherche étendu".

Le maire du 1er-7ème de Marseille et candidat dans la 4ème, Patrick Menucci, répond par un laconique et radical : "Je suis contre la TVA sociale". Sans autre précision.

Le grand penseur de la gauche, Olivier Ferrand, se dit "pour". "On peut transférer le financement de la sécurité sociale vers des impôts neutres au regard de la compétitivité. Le transfert pourrait se faire sur la TVA mais c'est un impôt injuste. Pourquoi pas vers un taux majoré sur les produits de luxe ? L'autre possibilité est la CSG. Il faut un choc global de compétitivité-prix pour les entreprises. On peut imaginer à moyen terme transférer l'intégralité des charges sociales sur l'impôt. On aboutirait à une fiscalisation intégrale de la protection sociale".

Nicette Aubert, candidate dans le 15ème, préfère la solution, pour assurer la protection sociale, "d'en finir avec la fraude aux prélèvements. Le travail dissimulé représente près de 12,4 md€".


Michel Vauzelle, le président du Conseil régional, et maître absolu en Arles, répond que "ces problématiques ne peuvent pas être réduites à une simple équation technique. Les prélèvements sont nécessaires mais ils doivent être justes et adaptés à chaque type d'entreprises, en fonction de leur taille et de leurs investissements".

Enfin Gaëlle Lenfant, candidate face au député sortant UMP Christian Kert, se dit "pour une réforme fiscale avec une fusion à terme de l'impôt sur le revenu et de la CSG, plus équitable".

À l'UMP, sans surprise ni nouvelles idées, le transfert s'impose et l'on salue la mesure adoptée par le gouvernement Fillon qui a permis "l'allégement du coût du travail dans tous les secteurs d'activités avec celui des cotisations familiales, soit 97 % des emplois industriels".

Valérie Boyer se dit "favorable à une réforme du financement de la protection sociale reposant sur un transfert des charges vers des taxes à la consommation et à l'importation".

Renaud Muselier rappelle qu'il "a voté la loi dite TVA anti-délocalisation, qui prévoit une baisse des cotisations familiales patronales pour environ 13 milliards d'euros, financée par une augmentation de la TVA de 1,6 points et de la CSG sur les revenus du capital de 2 points".

Bernard Reynès se dit en outre "à l'origine de la "taxe coca" qui permet de diminuer les charges patronales en agriculture".

Bernard Deflesselles aimerait une suite au "récent dispositif législatif de financement de la protection sociale (LFR 2012) qui permet un allègement des cotisations patronales de 13,2 md€. Pour les salaires inférieurs à 2,1 SMIC, la cotisation famille sera totalement supprimée et pour ceux compris entre 2,1 et 2,4 SMIC, le taux sera progressif et inférieur à son niveau actuel". Réponse quasi semblable pour Richard Mallié et Christian Kert, qui en plus, aimerait "donner la possibilité aux entreprises de mettre en place des accords de compétitivité avec leurs salariés".

Maryse Joissains-Masini précise, pour sa part, que depuis 2003, elle prône la suppression de toutes les charges salariales et patronales pesant sur les salaires. "Les comptes sociaux seraient regroupés dans un budget autonome qui devrait s'équilibrer chaque année, d'une part, avec une CSG pesant sur tous les citoyens, excepté sur les retraités, et d'autre part, avec une augmentation de la TVA dont continueraient d'être exclus les produits de 1ère nécessité".

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