Jacques Pfister : "Nous sommes les Jedi de la Métropole"

Quand le président de la CCI Marseille Provence parle du sujet qui fâche et de ceux qui doivent être activés, il cite Keith Ricards, dit ne pas avoir de "potion magique" pour faire venir les investisseurs mais s'entoure de quelques pointures entreprenariales pour montrer que le monde économique, lui, est uni.
La Métropole Aix-Marseille est vivement défendue par les acteurs économiques.

Elle tarde à se faire ? "C'est un psychodrame politico-juridique pathétique" assène Jacques Pfister qui pour l'occasion parodie même Keith Richards et son fameux "Sex, drug and rock'n roll" en "Aix, juges et Métropole". La Métropole, voilà le sujet qui fâche tout rouge le monde économique. Lequel monde est venu en force, la traditionnelle cérémonie de vœux à la presse du président Pfister étant l'occasion de faire de l'exercice imposé une figure libre.

Conviction et arguments

Autour du président de la CCIMP donc, Corinne Vezzoni, prix de la Femme architecte 2015 dont le cabinet est marseillais, Denis Philipon, le fondateur et PDG de Voyage privé, Rodolphe Saadé, directeur général délégué de CMA CGM, Hervé Brailly, le fondateur de la biotech marseillaise cotée Innate Pharma et Bernard Bigot, le directeur général d'Iter Organization sans oublier Johan Bencivenga, le président de l'UPE13 et Alain Lacroix, le président du Club Top 20, par ailleurs président du directoire de la Caisse d'Epargne Provence Alpes Corse. Un noyau dur de convaincus que la Métropole doit se faire et qu'elle a tous les atouts pour se positionner sur l'échiquier international. Mais des entrepreneurs lucides des trous dans la raquette.

Le changement c'est maintenant

A l'instar de Rodolphe Saadé.

"Nous sommes attachés à Marseille pas seulement sentimentalement parlant mais aussi pour le business. Nous soutenons les start-ups locales mais aujourd'hui Marseille doit comprendre que la concurrence est dans le monde. Et le monde évolue. Voyager de Marseille vers l'étranger, c'est compliqué, par exemple".

La solution ? Le modèle disruptif. "Il faut changer de modèle, décloisonner le monde économique, politique, décloisonner les générations et les territoires" implore Johan Bencivenga. Séduire, user du marketing territorial, même si "je n'ai pas la potion magique pour faire une carte postale" s'enflamme Jacques Pfister et si "l'on veut être plus attractif qu'on ne l'est", la réalité c'est que "faire grandir les entreprises n'est pas encore perçu comme une priorité par les politiques". L'origine ? "Nous ne parlons pas le même langage" renchérit Johan Bencivenga. Et puis, "il y a le côté obscur de l'immobilisme. Nous sommes les chevaliers Jedi de la construction métropolitaine", affirme Jacques Pfister. Que la force... soit du côté de l'économie constructive.

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Commentaire 1
à écrit le 26/01/2016 à 13:28
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Ce genre de déclaration s'appelle d'abord et avant tout de la mégalomanie. Messieurs les décideurs faite d'abord et ensuite on vous jugera sur vos actes, parce qu'en générale c'est beaucoup de bavardage et efficacité zéro au final. Merci.

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