Stéphane Perez : "Nous devons être des promoteurs 2.0"

Si les mises en ventes et les réservations ont progressé respectivement de 37 % et 27 % en 2015, c'est bien parce que le promoteur a bousculé son modèle et ses habitudes affirme le président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de Provence.
Pour Stéphane Perez, le président FPI Provence, la profession doit s'emparer de l'innovation.

Vous annoncez 11 500 mises en vente pour 10 200 réservations en 2015. Des résultats qui vous donnent le sourire. A quoi les imputez-vous ?

En effet, nous revenons à des résultats semblables à ceux de 2010, voire légèrement supérieurs. De plus, les mois de janvier et février sont également très bons.

Pour moi, deux causes et demie expliquent cela. Il y a d'abord le dispositif Pinel qui a relancé l'investissement, puis le PTZ qui s'est élargi au neuf et enfin les promoteurs sont devenus meilleurs.

C'est-à-dire ?

Globalement, nous ne sommes plus les mêmes. Aujourd'hui nous ne créons plus un bâtiment au milieu de nulle part. Nous avons changé notre mode de fonctionnement. Nous avons décloisonné les mondes. Nous parlons à tous les acteurs de l'acte de bâtir : bailleurs, monde économique, élus... Nous prenons en compte tout notre environnement. Nous travaillons sur le parcours résidentiel, sur la connectivité des bâtiments, sur l'intégration des nouveaux matériaux, sur le respect de l'architecture...

Vous regardez ce que font les start-ups ?

Nous faisons plus que regarde ce qu'elles font, nous les intégrons ! Nous avons un rôle à jouer socialement au niveau de l'emploi. Nos faisons de la R&D avec les start-ups. Il ne faut pas oublier qu'une partie de notre activité c'est le bâtiment connecté. Nous devons être innovants.

La maîtrise énergétique est l'un de vos autres chevaux de bataille.

Aujourd'hui pas seulement les grands groupes travaillent sur ces sujets, même les petits promoteurs s'en emparent. Nous investissons déjà sur ce que sera la RT 2018, la maison passive, ou encore le logement social de demain. Nous sommes en correspondance avec le terrain.

L'avenir est donc au beau fixe ?

Globalement, tout fonctionne bien. L'État est très "pushing". On peut estimer que tout va dans le bon sens. Nous avons cependant quelques nuages qui gravitent, notamment les nouvelles normes prudentielles de Bâle IV sur le risque crédit qui, si elles étaient adoptées en l'état, pénaliserait la distribution de crédit immobiliers aux particuliers avec peu ou sans apport. Ce qui concerne souvent les primo-accédants et les jeunes ménages. Nous avons deux ans pour faire du bon travail.

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