Quel rôle pour le futur président de la CCIMP ?

C'est l'une des élections consulaires les plus attendues et les plus guettées. Qui succédera à Jacques Pfister à la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence ? Le tout dans un contexte de compétence économique dévolue à la Région, alors que la Métropole vient tout juste de naître et que l'UPE13 choisit ce lundi son chef de file.

Le changement c'est maintenant. Plus exactement, à l'automne. Pour novembre précisément puisque les nouveaux élus consulaires seront en place avant le 24 novembre. Mais en attendant l'installation officielle, il y a les élections intermédiaires, dont le choix du chef de file au sein des UPE. Dans les Bouches-sur-Rhône comme ailleurs. Dans le département, l'élection du successeur à Jacques Pfister prend une dimension un peu particulière. Il y a bien sûr, la mise en application de la réforme des CCI avec laquelle tous les nouveaux présidents vont devoir faire. Il y a la plus forte implication de la Région qui a récupéré la compétence économique. Mais il faudra surtout faire avec la toute nouvelle Métropole Aix-Marseille Provence. Un tout nouveau rôle à inventer donc.

Mission d'appui renforcée

"C'est la première fois que les élections se tiennent avec un ensemble de nouveaux paramètres", reconnaît André Marcon, le président de CCI France.

"Il y a d'abord le rajeunissement des chambres, l'âge du capitaine ne devant pas dépasser 70 ans au moment de son élection. A cela s'ajoute aussi la parité, ce qui va faire progresser le nombre d'élues, de 12 % actuellement à 30 %. Il y a la Région qui récupère l'autorité économique. Autre paramètre, la baisse drastique des moyens qui vise à faire en sorte que les chambres vont conserver leur mission d'appui aux entreprises, l'administratif passant de plus en plus au niveau des CCIR".

Relations métropolitaines

A la réforme des Chambres, s'ajoute celle qui donne désormais la compétence économique aux Régions. Et puis il y a l'existence toute neuve de la Métropole. Une Métropole qui doit encore définir exactement son rôle, notamment au niveau économique. Sans oublier les conseils de territoire qui vont gérer notamment les PLU... et dont on attend leur rôle exact en terme de proximité. "Les métropoles vont avoir un rôle important aux côtés des régions", explique André Marcon.

"On pourrait penser que les départements n'ont plus de rôle à jouer mais les Régions n'ayant pas tous les moyens, il va falloir composer avec eux".

Quel profil ?

Au vu de ces paramètres, quelles qualités le prochain locataire du Palais de la Bourse devra-t-il posséder ?

"Le candidat devra être compétent dans le fait régional pour faire valoir les intérêts de l'ensemble des départements qui forment Provence-Alpes Côte d'Azur, du Vaucluse comme des Alpes de Haute-Provence. Il devra peser sur le développement mais dans le cadre régional", poursuit André Marcon.

"Nous venons d'un héritage où la CRCI comme on l'appelait à l'époque était plutôt un organisme neutre. Aujourd'hui la CCIR est stratége. Nous allons avoir un nouveau paysage d'élus, davantage engagés dans l'appui au quotidien aux entreprises, avec moins de capacités d'investir et avec des investissements qui seront donc à mener avec la Région et les métropoles".

Un rôle de liant, en fait.

Au sein de l'UPE13, le choix du chef de file sera définitivement établi ce lundi 25 avril. Candidat à la candidature, Jean-Luc Chauvin et Patrick Siri. Le premier est l'ancien président de l'UPE 13, anciennement président de la FNAIM 13. Le second pilote l'accélérateur P.Factory. Deux entrepreneurs déjà visibles et comme le veux l'expression consacrée, impliqués dans le territoire.

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