La stratégie de Sophia Club Entreprises pour dynamiser la technopôle

Apporter sa réflexion en matière de stratégie et de besoins des entreprises qui y sont implantées, animer celle que l'on présente comme la première technopôle d'Europe… le Club que dirige Laurent Londeix, le délégué régional PACA d'Orange, a des projets et des ambitions. Affirmées.
Le dynamisme de Sophia-Antipolis est au coeur des réflexions et des actions du Sophia Club Entreprises.

Sophia-Antipolis, terre d'innovation... Plus de 40 ans après sa naissance, ce territoire assis sur 5 communes, qui rassemble près de 1 400 entreprises, 34 400 emplois, 4 500 chercheurs et 5 500 étudiants, continue de surfer sur son aura. A l'international, indéniablement l'image est bonne. Sur le territoire, il reste des sujets à traiter. Et ce n'est pas Laurent Londeix qui dira le contraire. Le président du Sophia Club Entreprises connaît bien la technopole pour avoir notamment piloté le laboratoire R&D du géant des télécoms durant 7 ans.

Passer à l'action

Et son leitmotiv est clair, il est d'"être un acteur essentiel du paysage sophipolitain". Ce qui signifie être actif et proactif. Arrivé à la présidence en 2015, réélu en mars dernier, il a plutôt une vision fine des atouts et des fameux "trous dans la raquette".

L'un des premiers objectifs fixés avait d'ailleurs été de donner plus d'étoffe au Club en augmentant le nombre de ses membres. Elles sont aujourd'hui 105, entreprises de bonne volonté, à faire partie de l'aventure "faisons vivre la technopole".

Une technopôle qui doit faire face à des défis, souvent liés à sa nature même d'ailleurs. Assise sur 5 villes - Antibes, Biot, Mougins, Vallauris, Valbonne - elle est un grand espace boisé de 2 400 hectares. Un environnement sans nul doute très bucolique et qui fait partie des atouts, mais une configuration qui signifie réseaux de circulation pas forcément imbriqués les uns avec les autres. "Le transport est l'une de mes préoccupations", souligne Laurent Londeix qui a bien compris que la réflexion ne doit pas de limiter aux seuls contours sophipolitains mais aller bien au-delà.

"Nous devons avoir une logique interclubs d'entreprises et nous sommes pour cela en discussion avec le club des entreprises de Carros afin de mener une réflexion commune. Nous avons réellement l'intention de monter au créneau sur ce sujet".

D'autant que le transport est forcément lié à l'aménagement tout comme il fait partie de l'attractivité. "Ce sont des enjeux de développement et de croissance", analyse Laurent Londeix qui tient à ce que la philosophie mêlant R&D et académique soit conservée. Et qui voit arriver avec inquiétude la multiplication par 3 des taxes communautaires dès 2017, le taux passant de 9 % à 27 %. Moins bon pour l'attractivité...

Le retour de Sophia Vision

C'est dans cet objectif de conserver du pouvoir d'attraction que Sophia Vision a été relancé. Initié déjà voici dix ans, ce groupe de travail réuni les acteurs économiques pour penser et surtout anticiper l'avenir. Aujourd'hui il réunit autour de la table, outre Sophia Club Entreprise, le Symisa (syndicat mixte d'aménagement), la communauté d'agglomération (CASA), l'Université Côte d'Azur, la CCI, l'agence d'attractivité économique Team Côte d'Azur et la Fondation Sophia-Antipolis. "Les enjeux d'aménagement sont importants" rappelle Laurent Londeix. "Grâce à cette démarche nous avons pu ainsi nous positionner sur les Opérations d'Intérêt Régional", ces OIR, initiées par le président de la Région, Christian Estrosi. Ça, c'est bon pour la visibilité...

GO bienveillant

Cependant, au-delà des projets d'aménagement, l'un des points faibles de Sophia-Antipolis est l'animation de la technopôle en fin de journée. Or, l'animation est un autre vecteur d'attractivité. Un "trou" que Sophia Club Entreprise veut combler, intensifiant ainsi les initiatives événementielles avec la création en septembre d'un festival de musique - Sophia Live Music - en collaboration avec Fish my kiss, association spécialisée dans l'organisation de ce type d'événements, en réitérant pour la seconde année son Village des sciences et de l'innovation fin octobre, manifestation qui permet aux laboratoires, aux établissements de recherche, à ceux de l'enseignement supérieur et aux entreprises de faire connaître leurs expertises et savoir-faire. Il y aussi l'accueil du festival international du film sportif, sorte de "mini-Festival de Cannes", qui fait la part belle aux films traitant du thème sportif.

"L'idée est de créer de la relation inter-entreprises" précise Laurent Londeix. Vivifier les réseaux, faire connaître... c'est bon pour le tissu local. Et pas mauvais pour l'international. Comme quoi réflexion et lobbying vont très bien ensemble.

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