Le BTP 06, les sujets qui fâchent et ceux qui contentent

Si la stabilité semble être le maître-mot pour définir 2016, peut mieux faire donne la tendance pour 2017. Logement, commande publique, entretien/rénovation… la conjoncture du bâtiment et des TP dans les Alpes-Maritimes, ça va mieux mais il y a encore des marges de progression.

Le BTP maralpin reprend des couleurs. Il est encore un peu pâle mais son bilan de santé présente des signaux d'amélioration qui ne peuvent que faire plaisir à son président, Philippe Gautier. Qui ne se prive pas pour dire que oui le bâtiment et les travaux publics ont réussi à contenir l'hémorragie des emplois. "La profession a maintenu les effectifs en 2016", dit-il, ravi d'en finir avec les annus horibilis précédentes qui ont vu le nombre d'emplois se réduire inexorablement, représentent au total -12 % depuis 2010.

Des idées béton

Et ça c'est grâce à la formation, une solution déjà éprouvée lors de la précédente crise du BTP. Une solution qui a fait ses preuves et dont ont bénéficié 500 salariés en 2016.

Et puis il y a cette nouvelle mesure annoncée par le conseil régional qui prévoit une prime de 3 000 euros pour l'embauche en CDI de son ancien apprenti, et dontPhilippe Gautier pense évidemment le plus grand bien. Certes elle ne sera "visible" dans les statistiques que l'an prochain. Mais c'est ce qui s'appelle bien démarrer l'année...

Ça va mieux aussi dans la construction de logement où la croissance à deux chiffres - 12 % tout de même - redonne le sourire aux professionnels qui peuvent remercier pêle-mêle les taux bas, des prix de vente stables, le PTZ et le dispositif Pinel.

Brique à brique

Pour autant, tout ne va pas (encore complètement) mieux. Si comme le veut la formule consacrée, certains feux sont au vert, d'autres sont toujours au rouge. Et c'est surtout du côté des travaux publics que ça clignote. Pierre Mario, le vice-président en charge des TP au sein de la Fédération du BTP 06 n'hésite pas ainsi certes à redire que la commande publique pourrait mieux faire et que les élections qui se profilent au printemps ne vont évidemment pas arranger les choses, l'attentisme étant toujours de mise durant ces périodes particulières. Mais il pointe aussi un sujet peu abordé, le manque d'entretien du patrimoine. Soit tout ce qui est "route, pont, talus, réseaux et ouvrages d'art". Oui, car "la sauvegarde du patrimoine ne se résume pas aux monument historiques". Et quand on sait que réparer coûte "2 à 3 fois plus cher que l'entretien", on se dit que jouer les pompiers c'est vraiment pas drôle ni même pertinent.

Le compte n'est pas bon

Usine à gaz annoncée, le compte pénibilité, "on ne sait pas faire", dit Philippe Gautier Qui regrette que les candidats déclarés à l'élection présidentielle ne distillent pas plus de stratégie liée au logement dans leurs programmes. "Nous n'entendons pas parler de politique du logement. Ayons un politique du logement attractive", exhorte le président azuréen qui voit inexorablement arriver un phénomène tout aussi craint que porté aux nues, selon le point de vue où l'on se place : l'ubérisation. "Il faudrait peut-être réfléchir à un autre statut du salarié"... tente de proposer Philippe Gautier. Bien sûr, la nouvelle carte d'identité du BTP, le tramway, l'OIN et ses projets font du bien au moral. Et au carnet de commandes pour ce qui concerne les deux derniers sujets. "Nous devons, nous socio-professionnels, faire redémarrer le département". Un coup d'accélérateur est toujours bienvenu. Surtout, les basiques ne se perdent pas. Quand le bâtiment va, ça va bien ailleurs aussi...

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Commentaire 1
à écrit le 18/01/2017 à 14:47
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Au vu du nombre des créations d'offre dans le btp pourvues par du travail détachés. http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/425307 C'est uniquement pour cela qu'ils maintiennent leurs effectifs, d'ailleurs cela fausse les chiffres car ce type de tra...

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