Quand David Lisnard exhorte au satellitaire pour en finir avec la fracture numérique

C'est le rapport de la Cour des Comptes sur le Plan France Très Haut Débit qui agace prodigieusement le premier magistrat de la Ville de Cannes pour qui le recours partiel à la solution par satellite, couplée à la fibre optique, permettrait de réduire plus vite la fameuse fracture numérique.

En matière de chiffre - et de résultat sur le terrain - le compte n'est pas bon. Epinglé par la Cour des Comptes pour le surplus de 15 milliards d'euros et les retards dans le déroulé de l'équipement du territoire hexagonal, le Plan France Très Haut Débit patine. Et énerve, notamment le maire de Cannes, David Lisnard, qui répète ce qu'il avait déjà dit voici quelques mois : pour aller vite et bien et moins cher, il y a la solution satellitaire.

Différence de coût

Une solution moins onéreuse avance le premier magistrat de la Cité des festivals, "une centaine de millions d'euros d'investissement par an". Et de rappeler en parallèle que dans ce contexte de retard, le Plan France Très Haut Débit exige 35 milliards d'euros dont 11 milliards financés par les contribuables, 12 milliards par le secteur privé, les 12 milliards restants voyant leur financement non identifié. Ce qui n'est pas de très bon augure, notamment pour la finalisation de ce Plan, initialement programmée pour 2022 et qui devrait être atteinte en 2030.

Et la compétitivité ?

Une situation bien embêtante financièrement certes, mais aussi pour ceux qui la subissent. Au premier rang desquels, les commerçants, les entreprises et les industriels qui se trouvent bien dépourvus tant que la fibre optique jusqu'à eux n'est pas parvenue. Une question d'équipement qui entraîne une problématique de compétitivité, "quand nos voisins européens voient leurs activités prospérer et se développer", souligne le maire de Cannes.

De quoi être smart

Or il est vrai le recours au satellite pour proposer un accès haut débit a le vent en poupe. Thales Alenia Space l'a dit par la voie du directeur du site de Cannes en début d'année, Pierre Lipsky, les projets des clients de la co-entreprise franco-italienne progressent. TAS a d'ailleurs donné vie à SGDC, un satellite qui permettra une fois en orbite d'apporter un accès Internet aux coins les plus reculés du Brésil, comme l'Amazonie. Eutelsat n'est pas en reste sur le sujet. Car le recours à ces solutions est éminemment stratégique pour les territoires les plus reculés. Et si la fibre optique convient aux zones urbaines et péri-urbaines pour les zones rurales et montagnardes, la solution satellitaire convient parfaitement. Au moment où la région se veut smart et la montagne avec elle, l'idée paraît pertinente.

"Ne pas y recourir est non seulement une erreur stratégique mais aussi une faute économique" dit David Lisnard. Ou quand le satellite permet de garder (aussi) les pieds sur terre.

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