Entre la Côte d'Azur et Paris il y a des points communs. Et ça concerne les opportunités de business. C'est d'ailleurs ce qui fonde la volonté du MCABH, cette association née en 2013 avec l'idée originale que tisser un lien entre entrepreneurs de Monaco et startup de Sophia-Antipolis semblait logique dans un contexte de "crise" et de nécessité de trouver des axes de collaboration active et efficace entre PME et pépites localisées sur un territoire de quelques km2.

Créer des synergies

De cette idée de mêler les entreprises se sont concrétisées des partenariats et du travail en commun, d'autant plus que l'idée du MCABH s'est rapidement étendue à la Côte d'Azur toute entière.

Regarder vers Paris est donc presque la suite logique. "Le dénominateur commun c'est que de nombreux membres actifs de l'association, monégasques et azuréens, y sont aussi présents", explique Yannick Quentel, le co-fondateur de l'association et par ailleurs directeur de développement de Monaco Telecom. Et justement, le regard porté vers Paris devrait donner naissance à des synergies entre Monaco et l'Ecole 42 de Xavier Niel... lequel est aussi le propriétaire de Monaco Telecom.

Accélérer... encore

Dans le dispositif, il y a aussi cet accélérateur qui va bientôt ouvrir à Monaco et pour lequel un directeur est en cours de recrutement. Installé sur 800 m2, il sera un bon moyen "d'attirer les jeunes structures", dit Yannick Quentel. Une nouvelle couche dans le dispositif pro-entreprenarial monégasque. Car la Principauté a toujours des velléités de devenir une terre où on crée activement. Si depuis 2013 justement, l'orientation choisie par le gouvernement a été de faciliter l'installation des entreprises sur son Rocher, il reste encore des pistes d'amélioration pour rendre la chose plus fluide comme des délais de création plus courts et des mesures incitatives plus ambitieuses.

Merci le Brexit

Monaco Telecom va apporter son savoir-faire aux choix des startup qui intégreront l'accélérateur. Avec du Xavier Niel dedans ? Surtout, ce territoire étranger, coincé entre la France et l'Italie est réellement devenu un pays d'accueil pour les entrepreneurs en quête d'internationalisation, de liberté d'entreprendre et d'innovation. "Monaco sert de POC", souligne Yannick Quentel qui fait remarquer aussi que depuis le Brexit, nombreuses sont les cabinets d'avocats et les chefs d'entreprises qui choisissent Monaco. "Les grandes structures internationales peuvent décider d'investir dans les jeunes pousses monégasques", espère Yannick Quentel, notant que Monaco "est passée de destination légère à destination business".

Et qui compte bien en portant la bonne parole à Paris, inciter la Capitale à porter un regard bienveillant et intéressé vers le Rocher. C'est ce qui s'appelle un rapport gagnant-gagnant.