Quand l'AMU aime l'Europe… et qu'elle le lui rend bien

Les fonds européens ne sont utiles que si l’on s’en sert… Une philosophie qu'Aix-Marseille Université a fait sienne et qui sert sa stratégie.
(Crédits : Flickr/Francisco Osorio. CC License by.)

Celle qui peut revendiquer le statut de "plus grande université du monde francophone, avec 77 000 étudiants et un budget de 750 M€", selon les termes de son président Yvon Berland, a en effet boosté en quelques années ses performances en termes de captation de fonds européens : elle est passée de 7 M€ entre 2007 et 2009 à 17 M€ entre 2014 et 2016... Parmi les projets soutenus dernièrement à l'échelle de l'Union Européenne, le nouvel Institut Hospitalo-Universitaire sis à Marseille et dirigé par Didier Raoult qui a pu bénéficier d'une enveloppe de 2 M€ au titre du Feder. Son objet ? Contribuer au financement d'une "plateforme de recherche clinique et en soins infirmiers unique à l'échelle française et européenne". Sur un autre registre, dans le cadre du programme H2020, le programme de formation doctorale innovante Doc2Amu, visant à attirer les jeunes talents internationaux est soutenu par l'UE à hauteur de 2,3 M€.

Fois quatre

Nul besoin d'égrener les projets pour comprendre que là encore, ces résultats ne doivent rien au hasard, explique Yvon Berland. "Il s'agit d'une stratégie mise en place à quatre niveaux. Elle consiste tout d'abord en la constitution d'un comité opérationnel Europe, afin de travailler de manière collaborative avec les instances scientifiques que sont le CNRS, l'IRD, l'Inserm... Nous avons aussi nommé une personne en charge du développement de la stratégie Europe et positionnée sur le programme H2020". A cela s'ajoute un "troisième point, l'instauration depuis la création de l'université en 2012 de l'outil de valorisation Protisvalor, filiale d'Aix-Marseille Université, spécialisée dans l'accompagnement des chercheurs pour l'instruction, le montage et la gestion des contrats de recherche partenariaux et européens".

Un référent au bureau de Bruxelles

Mais ce n'est pas tout : un représentant AMU a même été installé directement au bureau de la Région Paca à Bruxelles depuis janvier 2016 afin d'y faire du lobbying à demeure.

Bref, une stratégie en quatre axes qui a permis, depuis qu'elle a été mise en place, de voir quelque "40 projets AMU acceptés". Un soutien qui devrait aider l'université provençale à atteindre ses ambitions, dans un contexte de concurrence mondialisée en termes d'enseignement supérieur : renforcer son excellence scientifique ainsi que son attractivité à l'international.

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Commentaire 1
à écrit le 06/03/2017 à 15:50
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Vu qu'ils sont assez gogos pour se faire prêter de l'argent pour leur éducation en effet on comprend que l'europe y tienne à la région PACA. C'est exactement ça qu'ils veulent des bons pigeons qui ne posent jamais de question. Comme quoi FN (...

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