Johan Bencivenga, les élections et le bâton de pèlerin

Parce qu'il ne faudrait pas oublier l'entreprise et l'entrepreneur et que les programmes des hommes politiques ne semblent pas en tenir compte autant qu'il le souhaite, le président de l'UPE13 monte au créneau. Et les entrepreneurs du territoire avec lui.

Ça pourrait être un coup de gueule, c'est plutôt un cri du cœur. Qui se veut constructif. A quelques semaines des élections présidentielles et dans la perspective des législatives programmées en juin prochain, le président de l'UPE13 a décidé de monter au créneau et de faire entendre la voix des entrepreneurs. Parce qu'il faut faire preuve de pédagogie dit-il.

Battre la campagne

"Ces élections vont avoir une importance majeure", souligne Johan Bencivenga. D'où l'importance de porter la bonne parole. Surtout que le patron des patrons provençaux constate que les candidats peu favorables aux entreprises atteignent - si l'on en croit les sondages - 60 % des intentions de vote. Un état de fait qui l'interroge et qui l'a décidé à lancer une opération spéciale, baptisée "les entrepreneurs entrent en campagne". Et ce qu'ils vont labourer, c'est le terrain, allant ici et là faire entendre leur voix et leur vécu. Des ateliers participatifs ont ainsi été organisés, rassemblant 300 entrepreneurs du département, disposés à aller prêcher auprès des candidats connus et futurs.

Trois sujets puissants

Et les arguments tiennent en 3 points. Ou plutôt trois sujets : l'Europe, la dette et les finances publiques, le travail et la jeunesse. Trois approches pour expliquer qu'il faut sortir des états connus et de la zone de confort.

Sur le sujet de l'Europe, Johan Bencivenga le dit clairement, "le rabougrissement et le protectionnisme ne sont pas une solution. Refaire les barricades est, d'un point de vue économique, inacceptable".

Concernant les finances publiques, le président de l'UPE13 déplore que l'Etat n'ait pas profité des taux bas pour se restructurer. Car, clairement, "notre pays ne peut dépendre d'un Etat Providence. Nous ferons donc la promotion des programmes qui prévoient une réduction de la dette publique".

Et puis, pour ce qui est de l'emploi, il faut en finir avec les vieilles façons de fonctionner. "Les jeunes générations ont un rapport différent au travail. Ils veulent des horaires souples. Ont un rapport à la hiérarchie qui est vertical. A l'heure où ce nouveau monde éclot, que fait-on ? On rajoute de nouvelles contraintes chaque année". Surtout que l'emploi salarié n'est plus le statut forcément recherché. "On comptabilise 2,5 millions de travailleurs non salariés et un million d'auto-entrepreneurs. Il est de notre devoir d'accompagner cette vague".

Penser l'avenir

Dans le concret, les entrepreneurs provençaux vont donc faire de la pédagogie auprès des candidats. Si pour les Présidentielles, c'est surtout le Medef et son Livre bleu qui vont sensibiliser les candidats, pour les Législatives, ce sera sur le terrain et auprès des candidats déclarés. "Si nous ne disons pas la réalité, qui le dira ?" interroge Johan Bencivenga. "Les entrepreneurs ont des bonnes idées et de l'énergie". Mais le changement, ça doit être maintenant.

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