Jean-Luc Chauvin, la CCIMP et la culture du résultat

Onze axes, trois priorités et un fil rouge, c'est la méthode proposée par le président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence pour faire pivoter l'organe consulaire vers un nouveau modèle. Ou comment séduire à nouveau les entreprises.

Le chantier est conséquent, à la hauteur de ce que la vieille dame est ankylosée. La chambre de commerce et d'industrie c'est cet outil qui a su participer à la vie du territoire mais qui, à l'instar des autres chambres consulaires de l'Hexagone, vit une crise de confiance de la part de sa première "cible", les entreprises. Une remise en question de son rôle qui est d'autant plus importante que le jeu des compétences économiques a été redistribué.

Echelle temporelle

S'il avait déjà donné quelques orientations, d'abord au cours de la campagne, puis au fil des mois qui se sont écoulés depuis son élection voici six mois, Jean-Luc Chauvin n'avait pas encore dévoilé son plan de bataille. C'est chose faite. Car c'est bien de reconquête dont il s'agit. "Nous devons faire d'Aix-Marseille Provence, notre champion" rappelle-t-il, répétant un mantra asséné depuis déjà plusieurs mois. La méthode ? En amont, beaucoup de réunions. Et à l'arrivée trois priorités définies : "réinventer nos entreprises, transformer le territoire et réussir la CCI d'entreprendre". Pour y parvenir, trente actions, "concrètes" insiste bien le président de la CCIMP, devant donner un résultat dans les 18 prochains mois. Pourquoi cette échéance précisément ? "Dire que nous allons mener des actions à 5 ans, cela n'a pas de sens. Poser une échéance à 18 mois, cela permet d'insuffler de nouveaux enjeux pour la deuxième partie du mandat. Tout comme dans nos entreprises nous posons des objectifs dans le temps, nous voulons insuffler la culture du résultat".

Port(e) d'entrée

Et puis il y a des sujets pris en exemple. Et le port en est un. "Les débats se multiplient depuis plusieurs années. Mais les débats n'ont jamais fait avancer les projets. Marseille doit être le port de la Vallée du Rhône. Nous devons capter le trafic de cette zone". Car l'enjeu est aussi "d'attaquer" l'Afrique, ce continent dont la croissance insolente attise les intérêts mondiaux. "Nous avons des marchés à gagner, des places à prendre. Nous sommes un hub, une porte d'entrée". A laisser ouverte mais pas sans stratégie.

Quid d'ailleurs du smart port ? "Le territoire s'est déjà emparé du sujet, CMA CGM s'y investit, le GPMM est à la croisée de grandes routes maritimes. Il nous faut gagner des places dans le ranking mondial. Le port est le sujet de tout le territoire. Quand on développe un port, on développe tout l'écosystème".

En Services

Si les six filières d'excellence d'Aix-Marseille Provence (pour rappel, santé-biotech, aéronautique, numérique, environnement, mer-réparation navale-grande plaisance, industries créatives NDLR) sont prépondérantes, il y a un secteur que Jean-Luc Chauvin veut pousser, c'est celui des services. Un secteur d'avenir, dont il faut s'emparer, pour lequel il faut être visionnaire, dit-il. Parce qu'il fait partie intégrante du plan attractivité des entreprises qui choisissent de s'installer sur le territoire.

Union consacrée

Et puis, il ne s'agit pas non plus que de penser Aix-Marseille Provence. L'entente au niveau régional, notamment avec Nice, autre métropole, est indispensable. "Nous avons créé un lien fort et nous avons une communauté de destin. Il ne faut pas faire l'erreur de ne pas considérer ce qui existe en dehors de notre territoire. Nous avons conscience qu'il y a une histoire régionale à construire".

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