Olivier Durand : "Le commerce vivra toujours mais il doit se réinventer"

Retenu pour imaginer notamment l'offre commerciale que la Gare du Sud, implantée dans le cœur de Nice, Banimmo est un habitué des exercices de restructurations particulières, explique son président France.

Elle a failli disparaître par deux fois sous le coup des bulldozers, mais elle est aujourd'hui l'un des projets de rénovation urbaine les plus structurants de la région. La Gare du Sud c'est ce majestueux bâtiment né en 1892, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et qui depuis la fin de son activité en 1991, est resté sans destination particulière. Repris dans le giron communal en 2000, il porte un projet de réhabilitation totale dont la Halle des voyageurs, un espace dont il faut totalement repenser l'espace et l'offre commerciale qui va avec.

Etre dans son temps

Retenu par le comité de sélection créé exprès, comment Banimmo a-t-il travaillé sur un projet qui demandait d'être à la fois en adéquation avec l'axe de développement économique de la ville et les attentes du quartier, en plein centre-ville ?

"Cela fait dix ans que nous faisons de la restructuration d'actifs commerciaux en complexité urbaine", explique Olivier Durand, président de Banimmo France. "Tout en préservant les bâtiments, nous les transformons pour leur redonner un usage propre dans leur siècle, leur temps. Nous les repositionnons dans une commercialité nouvelle".

La restructuration de la Gare du Sud était déjà un dossier que Banimmo surveillait de près dit Olivier Durand, pour le positionnement de la 5ème ville de France, "grande métropole internationale, étudiante, dotée d'un facteur local et international".

Faire comme Lisbonne et New-York

La programmation de l'offre commerciale a été faite sur mesure, tenant compte de celle existante et de celle à venir. "Il fallait considérer ce qui manquait. Nice est déjà très bien pourvue en animation mass market. L'idée était de se dire : avec 1 600 m2 au sol, qu'est-ce que cet espace pouvait venir compléter ?" Pas question donc de faire concurrence aux enseignes nationales implantées à quelques mètres, notamment en terme d'habillement et prêt-à-porter.

"Nice, comme certaines villes de France, n'est pas dotée d'offre de restauration, de gastronomie avec des tables partagées, telles que celles que l'on trouve à Lisbonne, New York ou Londres".

Ce sera donc une offre avec halle gourmande, restauration, bar lounge, espace culture et vintage, ce dernier étant une sorte de marché de puces avec une vingtaine d'échoppes.

"Ce concept est dans l'air du temps dans les grandes métropoles. Le touriste ou l'autochtone veulent du temps pour se délasser", estime Olivier Durand.

Sur le projet Banimmo envisage un investissement de 9 M€. Le calendrier, lui, prévoit un passage en conseil municipal, une mise en œuvre de 18 mois et une livraison pour 2019. "Le commerce vivra toujours mais il doit se réinventer car les modes de fonctionnement changent", conclut Olivier Durand.

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