Aller à l'international : la solution "jeune" ?

Vecteur de développement des entreprises, l'export est un élément qui fait partie des stratégies de diversification de business. Pour les jeunes c'est aussi une opportunité d'embauche, comme l'explique Xavier Gesnouin, le président du comité Côte d'Azur des Conseillers du commerce extérieur de la France.

L'international, ce passage (quasi) obligé, cette plus-value pour toute entreprise voulant consolider son business, est plus que jamais un élément que les PME-PMI intègrent dans leur plan de développement.

Et c'est même ce qui va permettre "de redorer le blason de la France", dit Xavier Gesnouin. "Et cela autant au plan diplomatique qu'économique. Il va notamment falloir travailler l'accès à l'international des PME-PMI. L'objectif réel est d'aider les entreprises volontaires et/ou primo-accédantes", précise le président du comité Côte d'Azur des Conseillers du commerce extérieur de la France.

Pas au doigt mouillé

Cependant, franchir le pas de l'export s'anticipe et se fait souvent de manière prudente. Dans ce contexte, les jeunes peuvent être une façon d'aller tester un marché, appréhender une démarche.

C'est dans ce sens que le comité azuréen organise deux prix spécifiquement dédiés aux étudiants. Le prix vocation à l'international s'adresse aux étudiants en commerce international quand le prix Galilée encourage les Masters. Pour chacun, il s'agit de constituer un projet à visée exportatrice, que ce soit un projet de création de service export, d'implantation à l'étranger, d'entrée de devises comme le précise Viviane Romani, la responsable du prix Vocation à l'international. Pour le prix Galilée, l'étudiant qui concourt doit établir trois rapports sur trois sujets différents, posés par le comité des conseillers au commerce extérieur. La récompense, outre financière, est de bénéficier d'une année de coaching avec un conseiller choisi en fonction du projet à réaliser, souligne Dorothée Gault, sa responsable.

Appréciation terrain

Ces prix, une façon de rendre l'export moins technique et plus "terrain" ?

"L'idée est clairement de sensibiliser les jeunes à l'international. Notre regard est un regard professionnel et non professoral. Nous sommes là pour juger la véracité et le potentiel de réalisation des projets proposés". Des projets qui - bien ficelés - peuvent tout à fait correspondre aux souhaits, projets d'une entreprise. Le prix décerné, lui, est une plus-value non négligeable pour le candidat à l'embauche. Et, par effet de ricochet, pour l'entreprise. "Le jeune a une vision vierge de la situation de l'entreprise, de l'export. Il l'envisage souvent de manière directe et neutre. Pour une entreprise, confier sa mission export à un jeune c'est s'offrir la possibilité de tester ses marchés à coût maitrisé. De même, pour un chef d'entreprise qui n'a pas la fibre internationale, confier sa démarche export à un jeune c'est l'occasion d'y aller de façon décomplexée".

Et un jeune bien formé c'est aussi éviter à l'entreprise de tâtonner à trouver le juste interlocuteur capable de conseiller comment attaquer l'export. Car les portes d'entrée ne manquent pas. Un peu d'ordre mis dans les structures existantes encourageraient sans doute davantage les PME-PMI à sauter le pas de l'international.

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