Immobilier : que vaut Nice ?

Si c'est (presque) le titre du livre de Patrice de Moncan, l'étude du patrimoine immobilier de la 5ème ville de France est aussi une façon de comprendre son économie et sa position à l'échelle hexagonale.

L'exercice n'est pas nouveau puisque avant la Cité des Anges, il y a eu Strasbourg, Nantes, Bordeaux ou Marseille, passées au crible de l'historien-économiste Patrice de Moncan pour ce qui est de la propriété immobilière. Beaucoup de chiffres, un peu d'Histoire mais surtout un enseignement sur la "valeur" de la ville, ce qui est toujours à replacer dans un contexte socio-économique et d'avenir urbanistique.

Vue de haut

S'il y a les tendances historiques donc, comme la naissance de la co-propriété dans les années 60, il y aussi la propre évolution de la ville qui a la particularité de présenter un taux de copropriété justement peu élevé estime Patrice de Moncan à 42,5 % qui précise aussi que le taux des immeubles détenus par les particuliers est en revanche important, à 45,3 %.

Autre élément significatif, le taux de verticalité niçois n'est pas négligeable à 6,39, ce qui, étrangement est bien au-dessus du taux moyen des grandes villes de France, hormis Lyon et Paris.

"Au final Nice est 4ème en valeur immobilière après Paris, Marseille et Lyon, alors qu'en terme de population elle est à la 5ème place. Il y a donc une plus-value car la ville est très attractive".

Des milliards, oui mais...

Autre élément à la fois intéressant et improbable de l'étude menée, est la valorisation calculée de biens emblématiques. Ou l'on apprend que Negresco "vaut" 54,30 M€, le Musée Chagall 90,60 M€ et l'aéroport de Nice, 25 Mds€. Des calculs qui ne sont là que pour apporter un élément à l'estimation de ce que vaut Nice, parce que comme le précise Patrice de Moncan : "si l'emprise de l'aéroport était vendue, cela rapporterait des milliards... mais déprécierait tous les biens alentours".

Au final ces biens emblématiques sont surtout vecteur d'image. Ce sont eux et les spécificités de la ville qui font la notoriété et l'attractivité. "Nice demeure la grande ville de la Riviera, de loin, c'est elle la plus belle. L'image de Nice est formidable depuis la fin du 18ème siècle. En terme de communication, il n'y a pas eu d'erreur commise".

L'Eco-Vallée porte-t-elle bien son nom ?

Si Nice telle que construite, projette une bonne image, quid des projets urbains en cours au premier desquels l'Eco-Vallée ? "Elle va faire remonter les statistiques de bureaux" remarque Patrice de Moncan. Un point faible constaté par l'étude. "Ce projet va complètement dans le sens de l'histoire apportant encore plus de dynamisme et venant apporter une complémentarité à ce qu'est Nice aujourd'hui, et cela sans toucher au centre historique. Cela met Nice dans une modernité qu'elle n'avait pas". Qu'il faut continuer à construire... intelligemment, si possible.

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