Comment Provence Business Angels veut grandir

Présidé depuis quelques semaines par Charles Richardson, le réseau basé à Marseille a – comme pour les entreprises qu'il accompagne – des velléités de compter dans le tissu régional. Et ça passe par la bonne utilisation des compétences.

Vous êtes arrivé il y a 3 ans au sein de Provence Business Angels. Vous venez d'en prendre la présidence. Vous dirigez également votre propre entreprise spécialisée dans les RH. Quelle impulsion comptez-vous donner au réseau ?

Les business angels sont aujourd'hui mieux perçus. Auparavant cela oscillait entre action sociale et activité de personne qui a de l'argent. C'est avec l'émergence des start-ups, depuis trois ans, que les business angels sont mieux considérés. Ce sont majoritairement d'anciens entrepreneurs. Ils ont une richesse, celle d'avoir une expérience. Mon objectif est de faire grandir le réseau. De faire en sorte qu'il est un poids politique plus important. Plus nous sommes nombreux, plus nous avons de membres, plus nous avons de cotisations et donc de possibilité d'intéresser et d'investir dans les entreprises.

Quel est le bilan de PBA ?

Nous avons investis en 2015 dans huit dossiers pour un montant total de 1,2 million d'euros, 5 dans des premières levées de fonds, 2 dans des seconds tours de table, et également dans un rachat. Le tout avec un levier de 3. Depuis la création de Provence Business Angels en 2007, ce sont au total 4,5 millions d'euros qui ont été investis pour 12 M€ d'effet de levier. Nous entretenons également des relations étroites avec les autres réseaux de financement privé de la région, que ce soit d'autres réseaux de business angels que des accélérateurs ou des réseaux institutionnels.

Et quelle est sa spécificité ?

C'est notre professionnalisme qui intéresse. Nous sommes capables de conduire une levée de fonds de la réception du dossier à la rédaction et la signature du pacte d'actionnaires. Nous faisons presque de l'ingénierie financière. Notre volonté est aussi de démocratiser le business angelisme. Le réseau attire beaucoup de nouveaux adhérents, c'est un réseau accueillant. Ce qui est intéressant dans le mouvement positif qui entoure les start-ups. Un nouvel investissement vient d'être finalisé, auprès d'Ikimo9, la plateforme qui donne accès aux prix et plans des logements neufs, pour 250.000 euros. L'investissement s'est fait en quelques mois. Ce qui prouve la qualité de Provence Business Angels et de ceux qui le composent. Nos membres sont issus de plusieurs secteurs comme le commerce, les nouvelles technologies, les biotechnologies, l'industrie ou les métiers du bâtiment. C'est une réelle plus-value.

Vous parlez de co-investissement. Le crowdfunding est aussi une solution prisée par les entreprises en recherche de financement. Solution parfois choisie en complément d'autres sources.

Le crowdfunding reste anecdotique. Surtout, il ne propose pas d'accompagnement comme les réseaux de business angels le font. Son intérêt en revanche, réside dans la communication qui est faite autour de la campagne de financement.

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Commentaire 1
à écrit le 25/05/2016 à 8:47
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"Le crowdfunding anecdotique" ?!? Il a déjà dépassé le montant investi par les business angels français et double chaque année ! Et il ne faut pas aux crowdfunders des mois pour se positionner sur un dossier... Il faut arrêter de vouloir oppose...

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