La Grande Savonnerie vise l'export

Marque ancestrale, rachetée et relancée par l'entrepreneur marseillais Jean-Baptiste Jaussaud, elle prévoit de se lancer à l'international d'ici 2017.

Elle est l'une de ces marques qui ont eu pignon sur rue avant de presque disparaître. Née en 1881, connue puis quasi-oubliée, la Grande Savonnerie a été reprise en 2010, installant notamment un atelier de création pour les touristes ou les autochtones dans le centre-ville de Marseille en 2013.

L'objectif de son nouveau dirigeant : communiquer sur une identité forte, celle du savon de Marseille, le vrai, à ne pas confondre avec les imitations...

Bonne recette

La polémique, concernant la recette à respecter pour être estampillé savon de Marseille bat son plein entre, d'un côté l'Union des professionnels du savon de Marseille et de l'autre l'Association des fabricants de savon de Marseille qui tous deux entendent faire valoir leur recette. Si la seconde accepte que ledit cube soit parfumé et pas forcément fabriqué dans la cité phocéenne, le premier, lui, est un puriste : de la soude et de l'huile végétale, basta. Une IGP, indication géographique protégée devrait régler le litige.

A la Grande Savonnerie, on est plutôt dans le camp des puristes. Et de tamponner d'un fier "savon de Marseille" lorsque ceux-ci respectent la recette ancestrale c'est-à-dire 72 % d'huile végétale, de la soude et de l'eau. Les savons parfumés - aux parfums de Grasse tout de même - eux, en sont privés.

Une belle histoire

Devenu entrepreneur après une vie dans la finance, Jean-Baptiste Jaussaud exploite un ingrédient qui fonctionne bien : celle de l'histoire économique. C'est d'ailleurs avec cet argument qu'il envisage l'export. "La Provence est une marque forte. Il faut aller à l'export depuis un endroit qui fasse rêver". Pour l'heure, des discussions sont en cours avec un distributeur chinois. Des contacts sont également établis avec le Japon. Si La Grande Savonnerie possède deux boutiques, Jean-Baptiste Jaussaud souhaite développer sa marque par le biais de la franchise. "Développer une marque à forte valeur psychique accessible à petit prix", semble être sa recette du bonheur économique. L'usine a fabriqué 18 tonnes de produits en 2015. Un tonnage déjà atteint cette année ce qui laisse envisager des perspectives de croissance, notamment du chiffre d'affaires qui devrait atteindre 1 M€ à l'horizon 2018 contre 450.000 euros en 2015.

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