Bertrand Camus – Suez : "La smart water doit nous permettre de répondre aux enjeux des territoires"

Parce que l'intelligence rendue possible par les nouvelles technologies imprègne les métiers de l'eau, les outils utilisés doivent être toujours plus affinés et surtout répondre aux besoins spécifiques territoriaux dit le directeur général eau France.

Il est venu en terre aixoise pour couper le ruban inaugural du nouveau centre Visio, cette "tour de contrôle" essaimée partout en France et qui ici gère 350 installations d'eau potable et d'assainissement et donc quelques 15 000 km de réseaux.

Cette "tour", c'est l'une des concrétisations de la numérisation du réseau. Car bien évidemment, chez Suez on ne reste pas indifférent aux possibilités offertes par les nouvelles technologies, "une vague de fond qui bouleverse nos métiers", reconnaît Bertrand Camus.

Gain de productivité

Alors bien sûr, le principal avantage, c'est le service - aux collectivités et aux clients - toujours plus pointu, plus en adéquation avec les attentes et cela grâce au big data. "La donnée fiable nous permet de développer des services au plus proche du consommateur mais également en interne comme dans les recherches de fuite par exemple. Avec à la clé des gains de temps et de productivité", poursuit le directeur général eau France.

Mais "une autre dimension s'ouvre, c'est celle de l'anticipation et du croisement des données". Des applications qui sont notamment très utiles et dont on attend beaucoup notamment en ce qui concerne les phénomènes d'inondations.

Adaptabilité

Cependant, le numérique et son pendant l'innovation ne sont pas deux sujets nouveaux, cela fait même "dix ans que nous avons commencé à accélérer", insiste Bertrand Camus.

Car les problématiques sont différentes selon les collectivités par exemple. "Le territoire a fait beaucoup d'investissement dans l'eau potable. L'objectif des collectivités est de viser des objectifs qui "parlent" à la population". Et puis, il n'y a pas que la remontée de données, il y a aussi la mesure et le suivi via des capteurs positionnés là où il faut et qui permettent par exemple une mesure plus rapide de la bactériologie - c'est d'ailleurs une filiale du groupe qui a développé la solution - ou une gestion plus fine du patrimoine, c'est-à-dire du réseau enterré dont il faut suivre la détérioration.

Investissement

Comme tout grand groupe, Suez regarde avec intérêt ce qui se passe du côté des start-ups. "Nous avons une démarche structurée sur le sujet. Nous développons des partenariats, mais nous sommes aussi capable de faire des acquisitions", dit Bertrand Camus, rappelant que Suez dispose d'un fonds d'investissement, Suez Ventures doté de 50 M€ sur 10 ans et dédié à la prise de participation au capital des jeunes entreprises innovantes, ce qui permet également du partenariat industriel. Non négligeable en terme de mise rapide sur le marché. "Nous avons une réelle volonté de favoriser l'innovation", insiste Bertrand Camus. Ainsi Suez consacre à la R&D 74 M€ par an, développe un peu plus de 65 programmes de recherche pour 283 familles de brevets. "En France, en terme d'innovations, nous sommes plutôt bien placé".

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