Où en est Corsica Linea ?

La compagnie maritime basée à Marseille – désormais propriété d'une holding corse – continue de redresser la barre. Rentable, elle devrait bénéficier de nouveaux investissements et affiche des ambitions en terme de fréquentations de passagers et de fret. 2017 sera l'année de la consolidation assure son directeur général, Pierre-Antoine Villanova.

L'ex-SNCM ne vogue plus dans des eaux économiquement troubles. Et ne truste plus les titres de la presse, en tout cas, pas pour les mêmes raisons qu'il y a encore 18 mois. Depuis avril dernier et l'acquisition faite par une holding corse réunissant 120 chefs d'entreprises et de 15 actionnaires principaux, celle qui s'appelle maintenant Corsica Linea surfe sur une vague de renouveau portée par son directeur général, Pierre-Antoine Villanova.

Et l'homme - plutôt habitué des cas réputés difficiles - est assez fier d'annoncer que la compagnie est désormais rentable et que les objectifs de chiffre d'affaires, posé à 165 M€ lors de son arrivée, ont été dépassés, à 170 M€.

De bonnes nouvelles économiques sur lesquelles pourtant Pierre-Antoine Villanova ne s'attarde pas, désireux dit-il de passer déjà à la seconde étape. "Nous allons continuer de démontrer que nous sommes des gens sérieux". Réponse du berger aux bergères qui ne croyaient pas au projet présenté lors de la reprise, voilà six mois.

Pérennité toute

"On ne crie pas pour autant victoire", ajoute le DG. "Economiquement, nous sommes sains, nous avons essayé d'entraîner avec nous le personnel, les marins, en les écoutant et en disant ce que nous sommes". Mais il reste à confirmer. Notamment avec un "ancrage client encore plus fort. Le taux de recommandation est de 90 %, mais nous ne sommes pas encore là où je le souhaite". Pour (re)séduire la clientèle, des animations et des enquêtes clients hebdomadaires ont été instituées.

Car le principal but de Pierre-Antoine Villanova se nomme pérennité. "Celle de la marque tout d'abord", ce qui s'accompagne de campagnes publicitaires en Corse comme suis le continent. Sociale ensuite et pour le coup, "nous avons fait en sorte que les marins aient le rouge (la nouvelle couleur de la compagnie NDLR) au fond du cœur". La compagnie emploie 875 salariés et a créé 450 CDD durant la période estivale, 200 récurrents, 250 nouvellement signés dont 60 % en Corse.

Tout cela doit donc permettre la pérennité économique. Car c'est bien connu,"il n'y a pas de salut sans pérennité".

Cap au sud

Si la volonté d'être une compagnie méditerranéenne avait été annoncée, celle-ci est belle et bien confirmée. Notamment via la liaison avec le Maghreb - Algérie et Tunisie - et avec la Sardaigne, les cinq aller-retour institués pendant l'été ont confirmé l'intérêt de la chose avec une fréquentation de 4 000 passagers.

Et puis, Pierre-Antoine Villanova l'avait affirmé clairement, Corsica Linea est "au service des entreprises corses", et il le redit en affichant vouloir être le leader du fret sur l'Île de Beauté, ce qui passe par "l'amélioration de la logistique. Il y a une Corse moderne qui peut réussir et faire émerger des compétences".

Investissements ciblés

Qu'attendre donc de 2017, dont on devine les grandes lignes de la stratégie ? "Nous aurons une phase d'investissements plus forte", promet Pierre-Antoine Villanova. Ainsi aux 18 M€ d'investissements annuels prévus vont s'ajouter 20 M€, étalés sur deux années fiscales.

Et surtout, pas question "d'être un low-coster. Nous devenons une entreprise au prix du marché". Avec 10 % de parts de marché, le patron de la compagnie maritime reste (encore) sur sa faim et compte atteindre 30 %. "Nous bénéficions d'un parc de navires assez jeunes" lesquels seront néanmoins régulièrement restaurés, Pierre-Antoine Villanova n'ayant pas caché que l'état de la flotte l'avait désagréablement surpris.

Comment Corsica Linea se projette-t-elle à l'horizon 2018 ? "Mon objectif est toujours d'être bon économiquement, d'aller vers de nouveaux investissements", que l'on imagine plus conséquents. De quoi maintenir donc la vague de renouveau.

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Commentaires 2
à écrit le 14/10/2016 à 13:04
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pour quelle raison les nuls qui nous gouverne c'est a eux et eux seul que le deficie de l'ex sncm doit etre impute et non aux contribuable une claque a la pensee unique distile par l'ena ou la seule pensee et le mots taxe normal lorsque l'on est...

à écrit le 11/10/2016 à 20:05
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ça va pas plaire aux syndicats independantisto-fouteurs-de-m.... une entreprise qui fonctionne, déjà c'est pas normel, mais en plus qui respecte les clients, faut pas exagerer ! c'est de la provocation !

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