Des smartphones plus "arty" avec Carré d’artistes

L’entreprise installée à Aix-en-Provence poursuit son credo – démocratiser l’art grâce à une politique tarifaire originale – en lançant une application pour smartphone.

L'entreprise aixoise, qui s'est donné comme credo il y a 15 ans de démocratiser l'art contemporain, a décidé de miser plus encore sur le numérique. Forte pour l'heure de 35 galeries implantées en France et hors des frontières, ainsi que d'une galerie en ligne, elle vient de lancer une application gratuite, iOS et Android. Sa vocation : permettre à l'utilisateur de découvrir chaque matin sur son fond d'écran une œuvre d'art contemporain unique et originale, issue de son catalogue. "Figurent le nom de l'œuvre et du peintre. Si l'utilisateur le souhaite, il peut aussi cliquer sur un lien et être redirigé sur notre galerie d'art en ligne, qui lui fournira davantage d'information en la matière et notamment le portrait de l'artiste", explique la fondatrice, Stéphanie Tosi. L'idée étant de créer une véritable interactivité entre les deux supports. Pour l'heure, près de 3 000 utilisateurs ont déjà téléchargé l'application. Alors même que la campagne de communication est à peine amorcée... "Nous nous fixons l'objectif de 15 000 téléchargements en 2017". Sachant que Carré d'artistes compte quelque 80 000 clients, toutes galeries cumulées. L'activité quant à elle est tirée par la galerie en ligne, créée en 2007. Elle représente pour l'heure 10 % du chiffre d'affaires. "Demain, nous nous fixons l'objectif de 20 à 25 %. Elle est en pleine expansion. De toutes nos galeries, c'est celle qui réalise le plus gros chiffre d'affaires", poursuit la fondatrice. Et même si la nouvelle application a davantage vocation à sensibilisation à l'art qu'à faire du chiffre, selon Stéphanie Tosi, nul doute que l'effet passerelle, du smartphone au site, devrait permettre à l'entreprise de conférer à sa galerie en ligne la dimension de locomotive souhaitée.

S'adapter aux attentes du client étranger

Une double casquette retail/numérique qui rassure l'acheteur est figure parmi les atouts de l'enseigne. Elle explique en partie son succès, avec une nouvelle progression du chiffre d'affaires, de 2015 à 2016, de l'ordre de 30 %. Car Stéphanie Tosi ne mise pas sur le seul digital, et envisage 10 nouvelles sorties de terre à l'étranger en 2017. "Nous comptons ouvrir deux nouvelles galeries à Shanghai, étoffer notre réseau aux Etats-Unis... Nous visons également Londres, où nous ne sommes pas encore présents, Moscou ou Saint-Péterbourg, Dubaï, Mexico... Notre concept se prête à l'internationalisation et s'exporte partout". Il nécessite toutefois de répondre aux attentes du consommateur hors des frontières, qui ne se positionne pas toujours de la même façon par rapport à l'art.

"Nous menons une politique tarifaire abordable, bouleversant les codes de la vente d'art contemporain. Loin de la spéculation et des cotations des galeries traditionnelles, le prix des œuvres est défini en fonction de leur taille et non de l'artiste qui l'a peinte. Nous permettons ainsi l'achat d'œuvres d'art uniques à partir de 75 €. Toutefois, en Asie, en Russie et au Qatar, le client est davantage en recherche d'œuvres plus chères, car elles lui permettent d'exister socialement".

Carré d'artistes a donc développé sur ces pays une double offre, visant à répondre à cette spécificité d'ordre sociologique.

Enfin, entre autres projets, l'entreprise aixoise entend aussi en 2017 développer de façon plus offensive la vente aux entreprises, qu'elle effectue pour l'heure à la demande. Et proposer, d'ici 2 à 3 ans, un catalogue de 1 000 artistes, contre 600 aujourd'hui.

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