Olivier Liperini – Talliance Avocats : "Le cabinet d'avocat doit s'envisager comme une entreprise"

Constitué en marque depuis juillet 2015, à la faveur de la libéralisation de la réglementation française concernant la communication des avocats, le cabinet basé à Nice dit pourquoi la démarche est essentielle dans un contexte d'émergence du numérique et d'une profession bousculée par les legal startup.

La Tribune - Voici plus d'un an vous avez décidé de constituer le cabinet, dont vous êtes l'un des associés, en marque. Pourquoi cette démarche assez innovante pour la profession ?

Olivier Lipérini - Nous avions l'idée depuis quelques mois déjà, de développer une marque qui supporte le métier d'avocat. La force de la communication passe par le développement d'une marque. Il y a un an, la réglementation concernant la publicité a laissé la porte ouverte pour cela. Nous nous y sommes engouffrés. Le cabinet d'avocat doit s'envisager comme une entreprise. Et s'envisager comme une entreprise cela signifie avoir une notoriété, un logo, une charte graphique. Ce que nous avons fait.

Quel regard portez-vous sur l'arrivée des legal startup ?

La Conseil national des barreaux (l'instance nationale NDLR) essaie de combattre ceux qui érigent des plateformes mercenaires. Nous n'avons, pour notre part, choisi de ne pas aller sur ce créneau.

Le conseil de masse n'est pas le créneau sur lequel nous nous positionnons. Nous ne voulons pas brouiller notre image. Nous sommes constitués en pôles - fiscal, social, droit des sociétés, immobilier - mais avons une expertise majoritairement en droit des affaires. Le chef d'entreprise vient avec l'ensemble de ses problématiques et nous y répondons avec nos différentes expertises.

Comment voyez-vous la profession évoluer ?

L'ubérisation est une question que la profession doit se poser.

Dans l'avenir, le phénomène de concentration va se poursuivre et il faut continuer à être prospectif, toujours. Nous voulons la spécialisation, la pluralité, la proximité avec le client. Il faut sortir des sentiers battus. Par exemple nous avons choisi de sponsoriser un prix remis à une entreprise lors des Entreprenariales (salon dédiée aux entrepreneurs et organisé par l'UPE06 NDLR). Cela nous paraît naturel lorsque l'on a l'oreille des entreprises. Nous sommes également agréé comme organisme formateur. Il y a de nouveaux marchés du droit qui s'ouvrent, de nouveaux axes de développement. Le prochain grand chantier de la profession c'est l'interprofessionnalité.

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