Comment Au pays de la fleur d'oranger veut se distinguer

L'entreprise installée à la Colle-sur-Loup, près de Grasse a mis au point lignes de parfums et de cosmétiques en les articulant autour des certaines fleurs emblématiques de la région. Une façon d'exister dans un secteur hyperconcurrentiel.

Le domaine de la parfumerie, Virginie Roux le connaît bien. Sa famille a été de longues années productrice de plantes à parfum, une activité qui s'est peu à peu arrêtée mais qu'elle a décidé de poursuivre à sa manière en créant sa propre entreprise en 1997. Et si Au pays de la fleur d'oranger s'appelle ainsi s'est que c'est autour de cette fleur emblématique de la parfumerie que la petite entreprise développe son business modèle.

Export

Si tout commence par des eaux de toilettes déclinées en six fragrances (et donc six fleurs) et une gamme de cosmétiques - savon, produits pour le bain, pour le visage... - "pour se démarquer de la concurrence", Virginie Roux décide de franchir le pas de la Haute-Parfumerie il y a cinq ans. "Nous avons évolué de façon empirique, au gré des changements du marché, en nous adaptant". Aujourd'hui la gamme comprend 15 parfums. Et doit faire face à "des contraintes réglementaires qui brident la créativité". Si la distribution se fait via des réseaux de partenaires - "nous nous appuyons sur la notoriété de la marque" - les parfums sont toujours vecteurs d'exportation et cela se vérifie aussi avec Au pays de la fleur d'oranger qui dispose de distributeurs et d'agents à l'international, notamment aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil ou en Italie. Sans oublier la Chine, l'Asie étant immanquablement attirée par la parfumerie française. Mais c'est un marché particulier, pour lequel "il faut un produit adapté, avec des senteurs légères, plutôt florales mais assez fruitées en même temps", analyse Virginie Roux, bien consciente que "cela nécessite en parallèle de faire attention à la protection de la marque".

Le pari de la diversification

Parce que la diversification est un vecteur d'équilibre, l'entreprise azuréenne travaille aussi avec le secteur hôtelier au travers d'une gamme alimentaire d'épicerie fine et maison de pays. "L'hôtellerie est un vecteur important de vente. Cela nous permet de travailler avec une clientèle de Monaco à Saint-Tropez".

L'équipe - de 4 personnes - s'adjoint aussi les services d'une responsable toxicologique free-lance. "Nous investissons chaque année 100 000 euros dans notre développement. Il faut être à l'écoute du marché et rester soi-même. Trouver aussi le difficile équilibre entre créer et vendre", dit Virginie Roux. Au pays de la fleur d'oranger réalise un chiffre d'affaires de 300 000 euros.

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