Qui est Joseph Arakel, l'autodidacte de l'année ?

Le PDG de Tempo One, entreprise spécialisée dans la logistique et basée à Marseille, a remporté la distinction nationale ce jeudi 16 mars. Une reconnaissance, certes, mais un encouragement aussi, dit-il.

Pour lui, c'est une (bonne) surprise. A laquelle il ne s'attendait évidemment pas, vécue comme une reconnaissance bien sûr et un encouragement également. Car Joseph Arakel n'en n'a pas fini avec les projets.

Maillon de la chaîne

Tempo One, son entreprise créée en 2010, est en plein développement. Spécialisée dans la logistique, ses clients sont le coréen Hankook (pneumatiques), l'allemande Continental (pneumatiques), le français Orchestra (vêtements pour enfants) ou le brésilien Alpargatas (les tongs Havaianas, c'est lui). Le groupe, né récemment, est la suite logique de l'activité que Joseph Arakel commence en 1974, seul avec comme unique véhicule, une camionnette Peugeot J7. "C'était la liberté, mais c'est aussi ainsi que j'ai compris l'utilité de l'activité de transporteur dans le maillon économique".

Notion de services

En 2008, sollicité pour apporter des solutions à de grands groupes internationaux avec plans de transports privés, il fonde GTRA. Puis deux ans plus tard, Tempo One. "Nous n'arrivons pas chez nos clients avec une plaquette mais avec une feuille blanche et notre vision qui est la meilleure solution correspondant au besoin. Pour cela nous utilisons l'aérien, le maritime, tous les canaux adaptés aux volumes concernés". Joseph Arakel explique aussi combien il est essentiel d'offrir des solutions innovantes. "Nous maîtrisons notre sujet et sommes force de proposition".

Et dans solutions innovantes, il y aussi la notion d'innovation de services. C'est justement pour répondre à la demande de ses clients que l'entreprise marseillaise ajoute une offre à son arc. Baptisée "Parcel on time", elle permet d'acheminer des petits colis, ceux de moins de 30 kg. "Cela nous permet de compléter notre gamme et d'être l'interlocuteur unique pour toutes les offres de nos clients. Les solutions généralistes ne vont pas assez loin c'est justement sur cela que nous nous positionnons. Dans un monde où la qualité de service est primordiale, la chaîne logistique est très sensible".

Pas de verticalité

Entreprendre en 2017, plus ou moins facile qu'en 1974 ? "Aujourd'hui les contraintes sont plus nombreuses. Ne serait-ce qu'avec les 35h. Il faut laisser un peu de liberté aux entreprises. Les entrepreneurs sont des personnes responsables qui ont le souci de leurs équipes". Le management façon Joseph Arakel est... innovant. "Notre management est basé sur la responsabilité. Il n'y a pas de notion d'organisation verticale. La formation est accessible à tout le monde, chacun doit pouvoir s'élever. La complémentarité des compétences fait avancer".

Désormais à la tête de 530 personnes - elles seront 600 à la fin de l'année - Joseph Arakel dit que bien sûr, "il y a eu des caps, des adaptations" à passer. Qu'il ne faut pas penser "profit en épuisant tout le monde". A la fin de l'année, le chiffre d'affaires de Tempo One devrait atteindre 137 M€ contre 125 M€ en 2016.

Joseph Arakel est également investit dans la défense de l'exclusion sociale, notamment au travers de son fonds de dotation +Avenir, créé en 2010 et qui veut aider les personnes confrontées à un accident de la vie, quel qu'il soit. Il re-déploie aussi le système de patronage pour apporter du soutien scolaire aux jeunes enfants. "C'est une autre façon d'éviter l'exclusion sociale et d'apprendre le civisme".

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