Nice-Matin à nouveau dans la tourmente ?

Le groupe dont le siège social est à Nice a ouvert un plan de départs volontaires qui se clôture fin juin. Mais c'est bien un PSE qui se profile à l'horizon.

L'accalmie a été de courte durée. Mais, à la réflexion, cela a-t-il jamais été le cas ? Depuis la reprise du titre par ses salariés en novembre 2014 via une SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) la vie du quotidien maralpin est loin d'être un long fleuve tranquille.

Même l'arrivée tonitruante de Robert Namias, à la présidence du directoire et à la direction de la rédaction, n'avait pas permis d'inscrire le changement dans la durée. Après avoir posé ses valises en décembre 2014, l'homme de presse plie soudainement bagages en septembre de l'année suivante. Un échec symbolique. L'ancien directeur de l'information de TF1 dénonçait alors, après que son projet a avorté, des "ingérences" de la part de certains salariés actionnaires. Nice-Matin ingouvernable ?

Depuis, le quotidien semblait malgré tout avoir trouvé une forme de calme, tentant de dénicher la bonne formule pour enclencher une dynamique de croissance et de reconquête du lecteur.

Las. Il semblerait que les chiffres ne soient pas à la hauteur des espérances. Un plan de départs volontaires (PDV) est ouvert auprès des directions administratives et techniques jusqu'au 30 juin prochain. L'objectif est de 80 suppressions de postes. Pour l'heure cet "objectif" n'est pas atteint.

Quid alors de la suite ? Un PSE, Plan de Sauvegarde de l'emploi, serait d'ores et déjà dans les cartons pour le mois de janvier prochain. Il concernerait alors toutes les catégories, y compris la rédaction, pour l'heure pas concernée par le PDV. Elle avait déjà subi des coupes claires ces dernières années.

Ce PSE entendrait engendrer 40 à 60 départs.

Nethys, le groupe belge qui figure également au capital du quotidien La Provence à hauteur de 11 %, avait été choisi en mai 2016 comme investisseur auprès de la SCIC.

D'après notre confrère belge Le Vif/L'Express, Nethys aurait fait savoir auprès de la direction de Nice-Matin sa volonté d'un plan social engagé dès cet été, ou de devenir actionnaire majoritaire plus tôt que prévu.

Une nouvelle période d'incertitudes - une de plus - s'ouvre, au moment où le groupe (qui comprend Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin) travaille à de nouveaux projets rédactionnels. Ce qui demande des investissements en monnaie sonnante et trébuchante évidemment.

Un conseil d'administration se tiendra vraisemblablement avant la fin du mois de juin.

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