Noliju dans les starting-blocks pour l'international

La marque activewear, basée à Nice, étend son terrain de jeu au-delà du périmètre hexagonal plus vite que prévu. Un élargissement de sa cible qui regarde outre-Atlantique et du côté de l'Asie. Et qui doit beaucoup au rôle que jouent les réseaux sociaux.

Bien sûr, l'export est clairement inscrit dans la stratégie. Sauf que dans le plan établi par Norah Luttway, c'est le marché domestique qui a la priorité. Un choix de dérouler le développement de Noliju en "escargot", selon l'expression de la fondatrice de la marque niçoise, c'est-à-dire en privilégiant une distribution locale, régionale avant d'agrandir peu à peu le cercle... jusqu'à l'international.

France contre le monde entier

Mais si Norah Luttway ne compte pas déroger à la règle du jeu qu'elle s'est fixée, il n'en reste pas moins que l'activewear est une spécificité sur le marché français. "La cliente française n'est pas prête à consacrer aux tenues sportives, le même budget que celui accordé au prêt-à-porter". Exception faite des grandes sportives. Or "le marché anglo-saxon réagit différemment. Pour lui, il est tout à fait naturel d'investir autant dans l'activewear que dans le prêt-à-porter". Une différence que Norah Luttway a clairement pu constater notamment lors de sa présence sur les salons professionnels comme le Salon du running, à Paris, où Noliju a séduit les clientes étrangères, notamment les Asiatiques, les Allemandes ou les Suisses.

Une tendance à l'international qui s'est "confirmée dans les ventes effectuées durant l'été". Jamaïque, Finlande, Irlande, Hollande, Belgique... les t-shirts, shorts et blousons Noliju font donc le tour du monde. Le partenariat conclu avec une société new-yorkaise, marketplace dédiée à la promotion des marques françaises, devrait par ailleurs contribuer à renforcer la visibilité de Noliju sur le marché nord-américain. "Plusieurs leviers sont à activer", note Norah Luttway d'autant que "un potentiel existe aussi sur la Côte Ouest".

Collection élargie

De fait, le positionnement de Noliju avec des vêtements à visée running mais pensés, designés et fabriqués selon les critères du prêt-à-porter convient bien à la mentalité américaine qui n'a pas peur de mixer les pièces sport et "ville". Gamme sans couture, choix de tissus et matières anti-transpirants, déperlants, couleurs et imprimés fashion, tout prédispose la marque niçoise à trouver sa place sur ce marché de niche. "Nous voulons optimiser encore le produit, que nous améliorons aussi grâce au retour client". La collection constituée actuellement de 28 pièces s'enrichira prochainement de 14 pièces supplémentaires. Une gamme d'accessoires devrait par ailleurs voir le jour cet hiver.

Merci qui ?

"Le développement communautaire via les réseaux sociaux m'a beaucoup aidé", analyse Norah Luttway. C'est surtout Instagram qui a permis à Noliju d'acquérir de la notoriété. Via les Nolijettes, ces ambassadrices, instagrammeuses désireuses de promouvoir la marque, blogeuses averties, certaines s'appuyant sur des partenariats avec des salles de sport, ce qui est le cas à Paris, Nice et Lyon, des salles "à taille humaine", souligne bien Norah Luttway. Depuis juillet, Noliju est présente au sein du Printemps de Polygone Riviera, le centre commercial à ciel ouvert installé à Cagnes-sur-Mer, avec un corner de 130 m2. Car la dirigeante niçoise n'oublie pas, malgré l'élan international, sa stratégie en "escargot". Noliju devrait réaliser pour son premier exercice un chiffre d'affaires légèrement inférieur aux prévisions initiales qui le portait à 150 000 euros, la commercialisation n'ayant pas été effective sur une année pleine. L'objectif à 5 ans est d'atteindre un million d'euros.

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