Comment le laboratoire Promicea développe la cosmétologie avancée

Née il y un an, cette jeune start-up marseillaise prend le parti de faire de la cosmétique une vraie discipline et de l'aborder d'un point de vue scientifique en s'appuyant notamment sur la recherche fondamentale.
Le laboratoire Promicea veut développer la cosmétique avancée et s'appuie pour cela sur la recherche fondamentale.

Elle a repris Neostem et c'est via cette marque que le jeune laboratoire marseillais développe sa vision de la cosmétique. Une vision que son directeur général dit avant-gardiste. Car son truc, son parti pris, c'est d'appréhender la cosmétique d'un point de vue extrêmement scientifique. "Peu réfléchissent à approcher la cosmétique comme une discipline", explique Thomas Bouchard.

Remplir le vide

"Il y a un grand vide autour de la cosmétique qui est davantage perçue comme un besoin de surface alors que nos produits ont des résultats cliniques et non des résultats de confort comme habituellement" détaille le directeur général de la petite structure qui s'est dotée d'un Collège de Cosmétologie Avancée (CCA) constitué de plasticien, dermatologue, ethnobotaniste, chimiste-organicien, pharmacien. "La cosmétique repose aussi sur la recherche". Une recherche qui est faite dans les locaux de la start-up au sein de la Cité phocéenne, tandis que le laboratoire travaille avec des façonniers provençaux et lyonnais. Les matières premières, elles, proviennent de différents distributeurs.

Synergie

Ainsi les chercheurs marseillais ont mis au point une synergie capable d'inhiber la synthèse de la progérine, protéine formée suite à une mutation génétique. Ce sont la pravastatine de sodium et l'alendrone de sodium qui associées permettent cette performance, qui a été brevetée. Après onze mois d'existence, 5 produits ont été formulés, deux ayant été mis sur le marché, trois allant l'être dans les prochains mois. Le mode de distribution est anglé BtC avec une e-boutique ainsi qu'un portail destiné plus particulièrement aux professionnels. Les produits sont également disponibles dans certaines pharmacies.

Connexion

Face à la cosmétique qui se développe en lien avec les objets connectés, Thomas Bouchard estime "qu'en effet il faut s'intéresser à cette dimension car elle fera partie demain de la routine soin des utilisateurs au même titre que la médecine connectée. Reste à savoir comment véritablement le matérialiser en prenant l'ensemble des paramètres scientifiques objectivant réellement le diagnostic et c'est uniquement dans ces conditions que la personnalisation de la cosmétique prendra sa dimension". Pour le premier trimestre, la start-up qui emploie 10 personnes, envisage un chiffre d'affaires de 500 K€, qui devrait atteindre le million d'euros en fin d'exercice et 10 M€ à 3 ans.

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