Comment ASK innove dans la sécurité des paiements

Le spécialiste des solutions sans contact vient de déposer une série de brevets liés à la sécurisation des paiements à distance. La PME basée à Sophia-Antipolis a également conquis cinq nouveaux pays pour ce qui concerne la sécurisation des passeports biométriques.
ASK, dont le directeur général est Julien Zuccarelli, se renforce sur les marchés de la sécurité des paiements et des passeports biométriques.

Généralement à une bonne nouvelle en succède une autre. Les derniers développements enregistrés par ASK confirment l'adage. Ils sont surtout synonymes d'un avenir conforté pour la PME basée sur la technopole sophipolitaine. Il y a ainsi d'abord cette solution développée qui permet de générer un code CVV dynamique. Le CVV ce sont ces trois chiffres de sécurité qui figurent au dos de toute carte bancaire. Un code qui, lorsque la carte est utilisée pour des paiements à distance, peut être fraudé.

Un trigramme unique

"La fraude lors du paiement chez un commerçant a été pratiquement éradiquée", explique Julien Zuccarelli.

"La fraude s'est alors déportée vers le monde digital. Ainsi lorsqu'on effectue une transaction, on saisit son numéro de carte bleue, sa date d'expiration et le CVV (Card Verification Value). Si cette transaction se fait au téléphone, les possibilités de fraude deviennent massives car pour les données peuvent être utilisées de manière malintentionnée ou se perdre. La fraude est alors sournoise car la carte bleue est bel et bien toujours dans son portefeuille".

Face à cette fraude, les industriels ont mis en place un CVV dynamique, c'est-à-dire qu'à chaque nouvelle transaction, un nouveau CVV va être émis. Pour cela, une batterie doit être intégrée à la carte bleue. "Cela est coûteux, industriellement compliqué et écologiquement peu responsable", détaille le directeur général.

Recherche de partenaires

L'innovation apportée par ASK est de permettre cette création d'un nouveau trigramme mais sans avoir besoin de recourir à une batterie. "Cette innovation est la suite logique de l'application de notre technologie". Grâce à la maîtrise des technologies sans contact RFID et NFC et la connaissance des matériaux conducteurs, la solution signée ASK permet de recueillir et stocker l'énergie requise pour générer et afficher le nouveau code CVV.

Pour passer à la mise sur le marché, ASK recherche des partenaires industriels, fabricants de cartes.

De 13 à 18

L'autre bonne nouvelle enregistrée par l'entreprise c'est d'avoir convaincu cinq pays supplémentaires d'utiliser son innovation pour ce qui est de la sécurisation des passeports biométriques. Ces Etats, dont les noms n'ont pas été précisés mais dont on sait qu'ils sont situés en Afrique et en Europe, portent ainsi le portefeuille client de 13 à 18 pays. "Ces signatures démontrent que la flexibilité, la résistance et le design d'ASK sont reconnues", estime Julien Zuccarelli qui vise 25 pays d'ici la fin 2017.

"Nous avançons sur ce marché au rythme d'une PME européenne. Une centaine de pays utilisent les passeports biométriques, nous bénéficions donc de marge de progression".

ASK a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 36,8 M€. Les résultats 2015 seront communiqués ces prochains jours. Elle emploie 75 personnes à Sophia-Antipolis, 60 aux Etats-Unis et 165 en Chine.

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