Pourquoi le PDG d'Altran entre au conseil d'administration de Genes'ink

Prometteuse pour les innovations qu'elle développe en encres nanoparticules conductrices et semi-conductrices, la start-up basée à Rousset se structure pour accélérer son développement.

Son domaine d'application, c'est l'électronique imprimée, soit une utilisation pour ce qui est des papiers connectés, des énergies renouvelables, des capteurs, des écrans tactiles, des circuits imprimés flexibles... Formulées à base de nanoparticules telles que l'oxyde de zinc par exemple, ces encres permettent des dépôts très fins soit par jet d'encre, roll-on ou sérigraphie. Elles permettent également la réalisation d'électrodes transparentes, des électrodes très présentes dans le quotidien puisque équipant smartphones, tablettes et téléviseurs. Persuadée que c'est là un sujet qui doit unir les compétences, Genes'ink porte notamment le projet européen collaboratif Clearsilver qui vise à développer une nouvelle solution pour ce type d'encres et pour laquelle elle a levé récemment 2,2 M€. En effet, l'ITO, matériau actuellement utilisé, est aussi très coûteux.

Installée au Japon où elle a installé une agence en début d'année, Genes'ink est passée en phase d'industrialisation mais souhaite accélérer le pas. Et pour aller vite, il faut savoir s'entourer des compétences qui vont bien. En l'occurrence, renforcer son conseil d'administration.

Structuration

Y accueillir Dominique Cerutti, le PDG actuel du cabinet de conseil en innovation et ingénierie avancée, Altran, est donc éminemment stratégique. D'autant que celui qui est passé par IBM et a mené Euronext en Bourse entre au board à titre personnel. C'est dire s'il croit au potentiel de la jeune pousse née en 2010 qu'il estime "très prometteuse", arguant également "qu'il faut soutenir les start-up françaises et leur écosystème pour les aider à grandir". Dans l'aventure, il n'est pas seul, Hervé Gindre, ex 3M (l'américaine à qui l'on doit notamment Scotch ou Post-it NDLR) et Stephan Kirchmeyer, responsable des relations publiques et marketing du COPT (Center of Organic Production Technology NDLR) à Cologne complètant ce trio dont les compétences et le réseau - notamment en Asie pour ce qui est de Stephan Kirchmeyer - doivent permettre à celle qui dispose d'une dizaine de brevets internationaux de s'engager dans un développement vraiment plus rapide.

Plateforme intelligente

Très engagée dans le collaboratif, Corinne Versini, la présidente de Genes'ink plaide pour une autre organisation tout aussi structurante, celle d'une plate-forme à l'image de ce qui se fait à Marignane avec Team Henri-Fabre. Une plate-forme qui réunirait savoirs, ressources, R&D, capacités de production... Pour là encore aller plus vite, mais à plusieurs et permettre surtout à la filière électronique de prendre sa place, notamment dans l'IoT. Genes'ink compte 18 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 290 000 euros.

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