Innate Pharma confirme

La biotech marseillaise annonçait récemment à La Tribune être parvenue à un point d’inflexion. Les résultats encourageants obtenus sur l’IPH4102, dont elle détient l’entière propriété, devraient la conforter dans cette trajectoire.

Hervé Brailly, le PDG de l'entreprise pharmaceutique spécialisée dans le développement de médicaments d'immunothérapie innovants contre le cancer et les maladies inflammatoires, l'annonçait cet été dans nos colonnes : il serait rapidement fixé quant aux résultats de certains essais cliniques alors en cours. Pour mémoire, il en comptait 13, évoquant de ce fait "un point d'inflexion" intéressant pour la biotech. Et trois produits testés : le premier avec Bristol-Myers Squibb (l'anticorps Lirilumab  ou IPH2102), le deuxième avec AstraZeneca (le Monalizumab, appelé précédemment IPH2201) et enfin le dernier, qui est l'entière propriété d'Innate Pharma. C'est justement ce dernier qui est en ce moment sous les feux des projecteurs. Il a pour nom IPH4102 et concerne le lymphome T Cutané, encore aujourd'hui extrêmement délicat à traiter. "Il y avait plusieurs produits jusque là, mais aucun ne donnait de grandes satisfactions. A un stade avancé, ils ne répondent plus. A un stade moins avancé, ils se révèlent immuno-suppresseurs. Nous avons donc conçu et développé un produit pour cette indication". Innate Pharma en était alors au début du développement clinique, mais Hervé Brailly avait bon espoir quant à son évolution. "cela peut aller vite car il y a un vrai besoin médical".  Et effectivement... des résultats préliminaires encourageants, présentés à New York au 3ème congrès mondial des lymphomes cutanés, "3WCCL", viennent de tomber pour l'IPH4102 en termes de tolérance et d'activité clinique de la partie en escalade de dose de l'étude de phase I.

Pic de résultats attendu pour 2018

Concrètement, 16 patients ont reçu des doses allant de 0,0001 à 1,5 mg/kg sur 7 premiers niveaux. Et l'IPH4102 a été bien toléré : aucune toxicité limitant la dose n'a été rapportée. Le taux de réponse globale était ainsi en septembre dernier de 38 %, tous niveaux de dose confondus. Et des réponses complètes ont été observées au niveau de la peau et du sang, paraissant liées à l'augmentation de la dose et du temps d'exposition. Reste ainsi à présent à évaluer trois niveaux de dose additionnels... La fin de la partie en escalade de dose de l'étude étant ainsi attendue au second trimestre 2017.

Comme l'explique Pierre Dodion, directeur médical d'Innate Pharma, "le développement d'IPH4102 bénéficie d'une collaboration au long cours avec l'Hôpital Saint Louis à Paris et d'autres centres de référence, notamment l'Université de Stanford aux États-Unis. Nous attendons les données complètes de tolérance de la partie en escalade de dose de l'étude et sommes impatients de commencer l'extension de cohortes de ce nouveau candidat médicament dont Innate Pharma détient les droits exclusifs". Un produit sur lequel la biotech marseillaise porte donc tous ses espoirs. "En cas de succès clinique, il s'agit d'une base intéressante pour avoir un produit propre", confiait Hervé Brailly l'été dernier. Il annonçait par ailleurs, tous produits confondus, un pic de résultats pour 2018.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.