Comment Innoenergy choisit ses poulains en PACA

L’accélérateur européen a fait du soutien des start-up l’une de ses missions. En France, il s’y est attelé depuis 2012. Elles sont ainsi 35 à bénéficier de son accompagnement. Et dans la région… 4 pour l’instant.

Hysilabs, Nawa technologies, Solable, HDSN : ces quatre start-up  ont un dénominateur commun. Elles sont en effet les seules, en PACA, à avoir été sélectionné en vue d'accompagnement par Innoenergy. Un accélérateur européen aux critères stricts. Et qui plus est, pas forcément le plus connu des porteurs de projet... D'où vient-il ?

"Au départ d'une alliance d'acteurs du monde de l'énergie et d'industriels. La commission européenne a souhaité investir dans des fonds visant à soutenir la compétitivité dans les énergies propres. Elle a donc recherché les entités susceptibles de se réunir dans un consortium dédié à cela. Avec trois missions définies : soutien aux programmes d'enseignement supérieur, initiation de collaborations entre acteurs du public et du privé en vue de projets d'innovation et investissement dans les start-up. D'où le ralliement, dans cette optique, de fonds spécialisés cleantech", explique Frédérique Pédréno, business creation manager au sein de l'accélérateur.

Innoenergy dispose ainsi, pour l'ensemble de ses missions, d'un budget de 90 M€ par an à se répartir dans les 6 pays européens concernés. Soit environ 13 M€ par pays... "En France, nous disposons d'une enveloppe de 2M€ par an dédiée au soutien des start-up. Une mission qui a cours dans l'Hexagone depuis 2012".

10 % de dossiers retenus

A l'échelle du pays, elles sont donc 35 à être accompagnées par Innoenergy. "Des sociétés dont nous allons devenir actionnaire. L'accompagnement que l'on prodigue étant conditionné au fait d'entrer au capital de chacune de ces start-up". Pour repérer leurs poulains, les chargés de mission de l'accélérateur utilisent les relais présents sur le territoire. "Dans le Sud, nous collaborons avec la Satt Sud-Est, ou encore avec le pôle Capenergies. Nous allons également sur les salons spécialisés afin de guetter les résultats des prix organisés à cette occasion..." Toutefois, au nombre de start-up sélectionnées en Paca, on peut dire que les critères sont sélectifs.

"Il faut déjà qu'elles œuvrent dans la thématique des énergies propres. Et que les dossiers soient de qualité, sérieux. Ils doivent être innovants, soit au niveau technologique, soit au niveau du business model. Il faut enfin que l'on croit à l'existence d'un marché,  ainsi qu'à l'équipe. Il est vrai que nous avons un haut niveau d'exigence. En moyenne, ces dernières années, sur 10 projets présentés, nous n'en avons retenu qu'un seul. Soit une proportion de 10%..."

Bientôt une cinquième start-up en PACA

La start-up sélectionnée, Innoenergy prodigue un accompagnement de trois ordres : "tout d'abord, un apport en nature, avec de l'accompagnement, du coaching, de l'expertise marché ou technologique. Ensuite, du réseautage, avec la mise en relation auprès de nos quelques 200 partenaires européens, ce qui permet de les connecter au plus vite au marché".

Elles sont donc 4 à en bénéficier pour l'heure... Et bientôt 5. Car les entretiens vont en ce moment bon train et un petit nouveau devrait intégrer très prochainement les rangs de l'incubateur : Improved Savonius, qui propose un nouveau concept d'hydrolienne, mis au point par le chercheur Stephan Guignard. Ce dernier, lauréat de la première édition de "My innovation is", toute nouvelle initiative de la SATT Sud-Est, a été présenté justement par cette dernière à Innoenergy. Preuve qu'effectivement, les relais fonctionnent bien entre l'accélérateur européen et l'accélérateur du transfert de technologies provençal.

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