Comment ComThings séduit son nouveau marché

La startup installée au CEEI de Nice, qui s'était initialement tournée vers les solutions de parking partagé, revient à son cœur de métier : l'analyse radio. Un secteur porté notamment par les objets connectés.

Pour la startup niçoise, le changement c'est maintenant. Née en avril 2014, incubée par Paca-Est et installée au sein du CEEI de Nice, ComThings est alors spécialisée dans le contrôle d'accès et adresse - via une télécommande universelle intelligente - le secteur du parking partagé. Sa solution équipe par exemple d'autres startups régionales, dont une autre niçoise, Parkego, présente sur le segment du service de voiturier démocratisé.

Mais même si le parking partagé répond à des problématiques fortes que connaissent les métropoles en matière de stationnement intelligent et de flux, il n'empêche que les freins ne manquent pas. De ce constat, Djamil Elaidi et Jean-Louis Peyre, les co-fondateurs de la startup niçoise, en tirent les enseignements et décident mi-2016 de revenir à leur cœur de métier, l'analyse radio.

Cibler le grand public...

A l'été, la jeune pousse lance PandwaRF, un produit fonctionnant en Bluetooth Low Energy (BLE) ou USB qui permet de capturer et transmettre des datas de manière simple et rapide et qui se présente sous la forme d'un boîtier pouvant être contrôlé à partir d'un smartphone sous système Androïd ou d'un ordinateur.

"PandwaRF a été développé afin de répondre à la demande de chercheurs en sécurité et de passionnés en système radio", explique Jean-Louis Peyre. Et pour le coup, la cible est le mass market. Ce qui vaut à PandwaRF d'être commercialisé via un site dédié. "Il s'agit de fournir des outils permettant de matérialiser et d'analyser ce qu'il se passe sur un lien radio", poursuit le directeur général de la startup niçoise. Un outil nécessaire dans un environnement où gravitent de plus en plus d'objets connectés. C'est par exemple, appliqué au secteur de la santé, la possibilité de piloter à partir d'un smartphone, l'électronique embarquée dans un organe artificiel.

...Mais pas que

Les geeks ne sont cependant pas les seuls intéressés par ce boîtier intelligent. Les services de l'Etat en charge de la protection et de la sécurité du territoire aussi... Notamment pour ce qui concerne des besoins opérationnels d'accès électroniques. Une seconde cible non identifiée au préalable mais qui permet à la jeune pousse d'asseoir plus finement son business modèle. "Nous devons adapter l'outil aux besoins", analyse Jean-Louis Peyre. Ainsi si la base hardware est la même selon les cibles adressées, le software lui, est adapté à celles-ci.

Vision mondiale

PandwaRF version grand public s'adresse bien évidemment à un marché mondial et des ventes ont déjà été réalisées à cet échelon. "Nous sommes également suivis par une communauté de 500 personnes", précise Jean-Louis Peyre. ComThings - qui dispose d'une équipe de 5 personnes - table sur un chiffre d'affaires de 100 000 euros pour cet exercice, visant rapidement 200 000 euros. Un recrutement est envisagé pour le mois de septembre prochain. Nul doute que la présence toujours plus forte des objets connectés dans la vie quotidienne devrait avaliser le nouveau positionnement de la startup.

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