Pourquoi Teach On Mars s'impose sur le marché du mobile learning

L'éditeur de logiciels, installé à Sophia-Antipolis, s'est imposé en quatre ans dans le secteur de la formation via mobile. Un positionnement différenciant qui permet à la startup de conserver une longueur d'avance.

Si gouverner c'est prévoir, innover c'est un peu pareil. Avec 17 années d'expérience dans la formation digitale, entrepreneur couronné de succès via celui d'Epistema, la société revendue en 2009 au groupe CrossKnowledge, depuis passée dans le giron américain de l'éditeur John Wiley & Sons (la série "Pour les nuls, c'est lui), Vincent Desnot part... faire le tour du monde. Une parenthèse sabbatique qui va pourtant lui donner l'idée de sa nouvelle aventure entreprenariale. C'est en visitant le Kennedy Space Center aux Etats-Unis que l'une des affiches exposées lui donne le fondement de ce que sera sa nouvelle entreprise : former, en s'affranchissant de toutes frontières, quelles qu'elles soient. Le concept de Teach On Mars est né.

Adresser les grands comptes

Car Vincent Desnot s'appuie sur un constat simple - que son voyage autour du monde a renforcé, notamment après visite de certains pays africains - "l'écran du smartphone devient l'écran n°1 partout dans le monde". D'où l'idée de développer une vraie solution technologique adaptée. C'est que l'on ne fait pas du mobile learning en transposant les formations sur mobile et tablette celles qui ont été pensées pour Internet.

Une petite mais à la fois une grande différence qui va porter la startup installée au sein du Business Pôle de Sophia-Antipolis et membre du pôle SCS. Pour son premier client, Psychologie Magazine, elle crée l'application Zéro Stress. Puis enchaîne les contrats, toujours en BtoB et à 50 % pour des entreprises du CAC 40. Parmi elles, Clarins, L'Oréal Luxe, Saint-Gobain, Vinci ou encore Bouygues Telecom. "Nous formons des top managers, des commerciaux..." explique Vincent Desnot précisant bien que la spécificité de Teach On Mars est d'être fournisseur d'outils. "Le contenu des formations est produit par nos clients ou les partenaires de nos clients à qui nous apprenons à faire du contenu adapté".

Maintenir la distance

Placé avant les autres acteurs de la formation sur le mobile learning, Teach On Mars voit une concurrence émerger de la part justement des entreprises faisant partie des premières générations de l'e-learning et qui développent elles aussi des applications mobiles. Et puis il y a aussi les nouveaux acteurs, mobile native, qui se positionnent également. "Nous avons pris de l'avance mais il nous faut continuer à développer le volet commercial et la R&D (qui réunit 10 personnes NDLR)" annonce Vincent Desnot. Une impulsion que la levée de fonds en cours de finalisation pour un montant de 2,2 M€ va permettre. Mais pas seulement. Car l'ambition de la startup sophipolitaine  est d'étendre son modèle à l'Europe, même si au travers de ses clients elle y est, bien sûr, déjà présente. C'est dans cette perspective qu'un bureau parisien à vu le jour notamment. Sont ciblés entre autres, les marchés allemand, italien ou espagnol.

Pour accompagner ce développement, une dizaine de recrutements va être effectuée d'ici le mois de juin, portant à 30 personnes l'équipe actuellement composée de 20 salariés. Quant au chiffre d'affaires généré, Vincent Desnot reste discret évoquant le contexte concurrentiel mais précisant tout de même que la croissance atteint +150 %. Soit un développement comme une... fusée.

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