Comment mesdocteurs.com a mis en place la téléconsultation

L’équipe la start-up installée à Cassis a obtenu le feu vert de l’Agence régionale de la santé pour franchir un palier non négligeable : la mise en place de la consultation en ligne de ses praticiens.

C'est la nouveauté 2017 : le site mesdocteurs.com offre désormais aux internautes la possibilité de consulter un praticien en ligne via le chat. Un cap supplémentaire pour la start-up, qui réalisait jusqu'ici la totalité de son activité sur le télé-conseil médical... avec succès, puisqu'elle a traité en 2016 45 000 questions avec le concours de son équipe de 270 généralistes et spécialistes. L'étape suivante, donc, c'était la mise en place de la téléconsultation. Chose faite depuis l'accord obtenu de l'ARS (Agence régionale de la santé)... des formalités longues, mais pas insurmontables, comme le souligne la co-fondatrice du site, Séverine Grégoire, avec Chloé Ramade et Nicolas Orofino.

"La marche à suivre est balisée, puisque la loi encadre la télémédecine depuis 2010. Nous avons dû pour décrocher le feu vert de l'ARS, nous mettre en ordre de bataille, notamment en termes de normes de sécurité, de confidentialité des données. Tous ces protocoles sont longs, mais nous nous y étions préparés en amont, dans la mesure où dès le début de l'aventure, nous savions que nous voulions proposer à terme ce service de téléconsultation. Nous avions notamment, d'ores et déjà, choisi un hébergeur agréé en télémédecine : Asip Santé".

Un modèle économique divergent

Autre préalable à la mise en place de ce nouveau service, la conclusion d'accords partenariaux avec des prestataires en complémentaires santé, tels assureurs et mutuelles. Car la démarche afin de bénéficier de la téléconsultation est différente de celle du télé-conseil : si l'on peut poser ses questions directement sur le site, il faut en revanche passer par son prestataire de complémentaire santé afin d'accéder à la possibilité de téléconsulter. "C'est un peu le même système que si vous aviez droit, selon votre niveau de couverture, à des heures d'ostéopathie, de médecines douces... Concrètement, nous établissons un contrat avec chacun de nos partenaires et nous travaillons sur des forfaits d'heures qui nous sont achetées par ces mutuelles et assureurs". Un modèle économique donc bien différent de celui du télé-conseil, pour lequel l'internaute paie directement en ligne pour avoir droit à poser ses questions... Ainsi, pour que cela devienne un véritable relais de croissance, l'idée est bien sûr de multiplier les partenariats. Et bien évidemment, en visant les majors, afin d'avoir accès à la plus grande patientèle possible. "Pour l'heure, nous en avons signé six", annonce Séverine Grégoire.

Un marché en friche ?

La marge de manœuvre est belle, d'autant que le nombre d'acteurs positionnés sur ce créneau est encore restreint. "Il existe de nombreuses entreprises de téléconseil et certaines jouent sur l'ambiguïté avec la téléconsultation, d'autres ne sont pas hébergées chez un prestataire agréé en télémédecine... Ainsi, nous sommes vraiment quatre en France à proposer un service de téléconsultation dans le respect de ce que préconise la loi : Axa, qui l'a développé en son sein, ainsi que trois start-up, dont mesdocteurs.com". Ainsi, la start-up provençale parvient aujourd'hui à son objectif : "proposer cette palette-là. La boucle est bouclée... Le BtoB (outre la téléconsultation, l'équipe travaille également avec des assureurs et des mutuelles, auprès desquels elle propose son service en marque blanche et en marque grise, NDLR) figure ainsi comme l'un de nos leviers de croissance, nous visons un objectif : qu'il représente 50 % de notre chiffre d'affaires".

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