Un challenge Booster, pour quoi faire ?

Se servir – intelligemment – du meilleur des données spatiales, c'est le but des appels à projets lancé par Booster, ce label obtenu par les acteurs régionaux du secteur début 2016. Le but : soutenir les projets capables d'être appliqués et utilisés dans le quotidien. Tout un champ des possibles… qu'il faut faire émerger.

Il ne s'appelle plus Booster PACA mais Booster Space4Earth. Un nom plus "international" qui colle aussi et surtout avec son objectif : faire émerger des projets capables d'aller très vite pour ne pas dire immédiatement sur les marchés européens et internationaux. Obtenu début 2016 par Cospace, le pôle qui réunit les industriels et les institutionnels du spatial, Booster est mené par le pôle Safe. Si depuis 18 mois, il est resté discret, il passe aujourd'hui à une phase "visible" : inciter, provoquer et encourager des projets. C'est ainsi que le premier Challenge numérique open data "Risques et sécurité" sera lancé très officiellement le 13 juin prochain avec la Ville de Cannes sur la thématique de la gestion de crise. Mais le but, c'est quoi ?

La culture du concret

"Le but est de valoriser les systèmes spaciaux tels Copernicus ou Galileo dans des applications qui n'ont rien à voir avec le spatial", explique Loïc Chanvillard en charge au pôle Safe de Booster Space4Earth. C'est ainsi "mettre en liaison des acteurs qui se parlent peu", mais qui ont beaucoup de points de convergence, en l'occurrence ceux du numérique et du spatial, pour "créer des verticaux où se retrouve la donnée spatiale". Ce qui concerne finalement une cible assez large comme les secteurs de l'environnement, des risques, de la santé, du maritime ou de la sécurité...

Mais si Booster Space4Earth devient plus visible avec le lancement de ce premier  challenge, cela ne signifie pas qu'il ne s'est rien passé depuis janvier 2016. Un guichet appuyé sur le programme PIAVE (Projets industriels d'Avenir) pour financer des projets de R&D en phase d'émergence menés par des PME a été mis en place. 5 d'entre eux ont été financés pour un budget total de 2 M€.

"Booster réunit un ensemble d'acteurs qui en fait un tout permettant l'animation, la gestion de projets et l'accélération de ces projets sur le marché", commente Loïc Chanvillard. Et les challenges numériques font partie des outils capables de mener à la finalité de Booster. En l'occurrence, "être des appels à projets sur des thématiques aval". A noter que c'est Telecom Valley, le cluster du numérique azuréen basé à Sophia-Antipolis, qui est à la manœuvre organisationnelle. Il faut dire que l'association que co-président Pascal Vignon et Cédric Ulmer sait faire, forte de son expérience en la matière via le Challenge Jeunes Pousses notamment.

A Cannes, il est donc question de sécurité du citoyen et de sécurité environnementale. Un second challenge est programmé pour octobre prochain avec L'Entente de Valabre (établissement public qui s'attache à la préservation des espaces naturels et des personnes face aux risques technologiques et naturels NDLR) basé dans les Bouches-du-Rhône, sur comment aider les pompiers à intervenir de manière plus fine et ciblée notamment pour ce qui est des problématiques DFCI.

Spectre élargi

Bien sûr, les projets qui naissent doivent viser des marchés internationaux "avec pourquoi pas un premier client en local pour aller à l'export", explique Loïc Chanvillard. Ainsi, le challenge numérique mené avec Cannes, prévoit de permettre aux projets sélectionnés d'être testés grandeur nature pendant un an sur le territoire cannois. Auparavant, les candidats auront, eux, été coachés pour faire mûrir l'idée initiale. Du côté de Booster, la volonté est de davantage se structurer. Un comité stratégique devrait se tenir prochainement et une gouvernance être mise en place.

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