Pourquoi Texplained adresse la sécurité des puces électroniques

Parce que le créneau n'est pas occupé dit la startup basée à Sophia-Antipolis, qui s'est spécialisée précisément dans la rétro-conception. Et les enjeux concernent autant les entreprises que les collectivités.

Le thème de la sécurité des accès informatiques et des données est plus que jamais d'actualité. Il suffit de constater à quel point les piratages récents ayant fait l'actualité sont révélateurs à la fois des problématiques qui en découlent et des solutions amont qui peuvent manquer.

Dans ce contexte, le piratage des puces électroniques est un créneau sur lequel c'est justement positionné Texplained. La jeune pousse, née en 2013, y est venue parce que son fondateur Olivier Thomas, connaît bien le sujet pour avoir travaillé dans la lutte contre le piratage des décodeurs de télévision à péage.

Seule contre tous ?

Les puces électroniques, de fait, sont partout : téléviseurs, passeports, consoles de jeux, missiles... Et leur piratage tout comme leur contrefaçon, constituent un business sans aucun doute malsain mais fructueux.

Texplained s'est ainsi spécialisée dans l'automatisation de la rétro-conception et l'analyse des puces via un logiciel baptisé ARES. Un positionnement original, au sens où comme l'affirme sa directrice du développement, "aucune entreprise n'adresse ainsi la lutte contre les attaques invasives".

Fin 2016, la jeune pousse s'est dotée de son propre laboratoire avec notamment un microscope optique qui permet de prendre des images précises - de l'ordre du nanomètre - de chacune des couches constituant la puce, celle ayant été abrasée mécaniquement à la verticale. "Cela nous permet de détecter les failles", explique Clarisse Ginet.

Les clients de Texplained sont les fabricants, les intégrateurs, les chercheurs et potentiellement les gouvernements. "Notre but est d'explorer toutes les puces présentes sur le marché", précise Clarisse Ginet dans le but d'établir un ranking. Et "de proposer des solutions pertinentes, de concevoir des contre-mesures hardwares". Un premier brevet devrait être bientôt déposé.

Phase amont

L'ambition de la jeune pousse est d'être pertinente sur la phase amont, avant la mise sur le marché de la puce électronique, de pouvoir valider l'architecture prévue par le fabricant. Outre l'esprit "d'évangélisation" qui anime la structure de 8 personnes (CA 2015 : 360 000 euros), une levée de fonds est en préparation pour un montant de 1 M€. Le but est de renforcer l'équipe hardware, l'équipe soft, la R&D et le service commercial.

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