Comment Terre de Monaco est devenue la plus grande exploitation urbaine privée

Faire fleurir au propre comme au figuré des potagers sur les toits et dans les espaces de la Principauté, c'est le concept cultivé par cette jeune entreprise qui cumule en douze mois 1 400 m2 de maraîchage.

Le retour de l'agriculture en ville est un mouvement indéniable qui s'est ancré dans le décor urbain ces dernières années. Les initiatives sont nombreuses, mais elles sont plus étonnantes lorsqu'elle concerne l'un des territoires les plus étroits au monde : Monaco.

 Poules, ruches, etc...

Pourtant c'est sur le Rocher que Jessica Sbaraglia a choisi de développer son concept : planter potagers écologiques de fruits et légumes, installer ruches et poules sur les toits et dans les espaces libres de la Principauté. Lancée en juin 2016, Terre de Monaco a apparemment su comment faire germer et cultiver l'idée puisque douze mois après, sa dirigeante revendique 1 400 m2 de maraîchage. Ce qui en fait dit-elle "la plus grande exploitation agricole urbaine, qui plus est, dans l'un des plus petits pays au monde".

Après la Fondation Prince Albert II et ses 30 m2, il y a eu l'hôtel Monte-Carlo Bay pour 400 m2, le jardin l'Escurial où vu les conditions d'accessibilité il a été planté des fruits rouges, l'hôpital Princesse Grace avec 250 m2 dont 50 m2 de fraisier, la Tour Odéon... qui verra même les première poules monégasques y être installées, avec des ruches.

Prestations et exploitations

Côté modèle économique, pour toute surface inférieure à 100 m2, Terre de Monaco apporte de la prestation de service, se chargeant de l'aménagement, l'entretien étant ensuite payant. En ce qui concerne les surfaces de plus de 100 m2, c'est à l'exploitant qui met son espace à disposition qu'il convient de défricher, la petite entreprise monégasque se chargeant ensuite de l'exploitation et de la vente. Un business modèle que Jessica Sbaraglia a mis du temps à définir. Et qui est tenu "à la volonté véritable des propriétaires et co-propriétaires de posséder un jardin en permaculture". Terre de Monaco collabore également avec l'Education nationale via des modules de formation pour les enfants, 13 au total, 12 plutôt "techniques" - comment reconnaître un plant, pourquoi les insectes sont importants, comment semer - et un treizième en "immersion" dans un potager monégasque.

Les ventes sont assurées localement, la production de l'hôpital étant vendue à la crèche et le self des employés, celle de l'Odéon à ses habitants.

Avec les cavistes, Terre de Monaco recycle les caisses à vin, "nous créons des potagers portables que nous vendons". Ainsi que des bouquets de légumes.

Désormais, la jeune entreprise monégasque intéresse les villes limitrophes, notamment des collectivités. Jessica Sbaraglia estime pouvoir être à l'équilibre dès ce premier exercice. Après l'embauche d'un maraîcher, Terre de Monaco compte recruter un second maraîcher et un ouvrier agricole.

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