Comment I want it veut marcher sur les pas de Facebook

Une liste d’envie mixée à un réseau social : c’est l’idée de Fabrice Blisson et de Pierre Monville, les pères de startup basée à Marseille. Pour marcher sur les pas des Facebook et autres Pinterest, la bataille la plus importante à gagner est donc celle de l’adhésion de l’internaute. Avec quelle stratégie ?

Pour la jeune entreprise marseillaise, l'enjeu et là et pas ailleurs : voir le bouton I want it figurer en bonne place auprès de ceux des Facebook, Twitter et autres Linkedin. Car c'est ni plus ni moins à un nouveau réseau social que Fabrice Blisson et Pierre Monville ont donné le jour. Celui-ci a toutefois un positionnement différent de ses "gros" acolytes : il mixe les fonctionnalités d'un social network et celles d'une application de wishlist. "A l'origine, nous nous sommes rendus compte que lorsque nous voulions faire un cadeau, nous avions du mal à trouver ce qui ferait vraiment plaisir à la personne, avec un risque évident de tomber à côté. Après quelques recherches, nous avons constaté que rien ne répondait vraiment à ce besoin", raconte Fabrice Blisson. Il n'en fallait pas davantage aux deux cofondateurs pour créer I want it, aujourd'hui disponible sur le web, mais aussi sur iOS et Androïd, via le store monde. Le principe ? Constituer une liste regroupant toutes ses envies, au lieu de les voir disséminer dans une diversité d'e-shop... et la faire connaître à sa communauté, puisque les amis sont prévenus par notification dès lors qu'un nouveau cadeau potentiel y est sélectionné et ajouté. Pour ce faire, la start-up a conclu des partenariats avec près de 400 plateformes d'affiliation, parmi les grands que sont Amazon, Darty, Fnac, Séphora, Sarenza... Le modèle économique passe donc par la rétrocession d'une commission, de l'ordre de 7 %, dès lors qu'un objet est acheté par l'un des membres du réseau social. "Nous envisageons éventuellement à l'avenir d'autres sources de revenus. Par exemple, optimiser la data qualifiée qui va se constituer au fil des sélections des membres. Ou encore, proposer des coupons de réduction à ces derniers", poursuit Fabrice Blisson.

Un modèle BtoBtoC

Mais pour cela, encore faut-il une communauté conséquente. C'est sans surprise l'objectif numéro des cofondateurs, qui comptent pour l'heure plus de 21 000 utilisateurs, mais en visent 150 000 d'ici noël 2017, en se fixant, pour cette première année d'exercice, 137 000 € de chiffre d'affaire. "Et cette partie acquisition va commencer en septembre". C'est notamment à cela que sert la levée de fonds de 450 000 € réalisée l'été dernier : optimiser le développement, mais aussi multiplier le nombre des convertis. "Pour ce faire, nous passons par le BtoC, à savoir les publicités et bannières sur des réseaux tels que Facebook ou Instagram. Mais cela coûte cher... Nous avons donc privilégié un modèle de marketing BtoBtoC, qui constituera le plus gros levier de croissance", explique à son tour Pierre Monville. L'idée : "nous avons mis au point un système de plug-in permettant aux sites de e-commerce de faire figurer un bouton wyjet quand un article est sélectionné. Celui-ci mentionnant "ajouter à ma liste d'envie I want it". Nous démarchons donc les plateformes en ce sens". Sachant que des partenariats avec Prestashop et Magento, poids lourds de la solution de vente en ligne, sont en voie de finalisation. Ce qui permettrait à la start-up de se plugger à près de 80 % des sites e-commerce dès la rentrée de septembre. "D'importants e-shop nous ont également appelés, séduits par le produit"... Cela est aussi le cas de jeunes créateurs, à l'instar des marseillaises de Folklo by Ka.

Rachat ou pas rachat ?

Et quid des projets futurs ? Ils passent déjà par le développement de nouvelles fonctionnalités, comme la possibilité de créer un multi-compte avec un onglet pour chaque membre de la famille, la diversification des produits en draguant sur les terres du voyage, de l'hébergement, de l'activité de loisir... "Nous nous donnons ensuite un an pour savoir si l'on continue à cheminer seul, ou si nous envisageons de nous faire racheter, à l'instar de ce qu'a fait lepotcommun, acquis par BPCE, mais dont l'équipe est toujours active au sein de la start-up".

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