Le pari de Quantilia dans les indices quantitatifs

La fintech basée à Nice a développé une plateforme dédiée aux algorithmes complexes générant les indices qu'utilisent les family offices ou les fonds souverains. Un positionnement original qui lui vaut d'être accueillie par l'accélérateur d'Allianz en tant qu'Entrepreneur in Residence.

Pour la startup, il est question de combler un manque. Car au chapitre des indices quantitatifs, si on connaît surtout les boursiers comme le CAC 40, il en existe de nombreux, les investisseurs institutionnels confiant de plus en plus leur argent à des algorithmes, ce qui fait passer le marché d'une gestion active (comprendre réalisé par le gérant de portefeuille NDLR) à une gestion passive.

Mais c'est surtout un marché plein de promesses, l'industrie de la création d'indices étant évalué à 1 000 milliards de dollars à l'horizon 2019 selon une étude menée par CitiBank, ce qui, pour donner un ordre de grandeur équivaut au PIB du Mexique. En même temps, l'usage des indices par les fonds institutionnels devrait être multiplié par 4 dans les 4 prochaines années.

Aide à la décision

Et de fait, pour l'heure les investisseurs institutionnels ne disposent que "d'outils obsolètes ou onéreux" explique Laurence Fauchon, l'un des co-fondatrices de la fintech. Ce qui ce ne facilite pas l'analyse de ces mêmes indicateurs quantitatifs. Et c'est là où Quantilia apporte sa plus-value. Car la plateforme qu'elle a développé récupère les flux de données auprès des créateurs d'indices. Une plateforme qui plus est, intuitive. Ce qui signifie gain de temps car outils devenus simples et performants. "Nous proposons des outils d'aide à la décision, mais pas de trading", précise Laurence Fauchon.

Enrichir le produit

Même si elle n'a qu'une année d'existence, Quantilia est déjà présente à l'international, ses clients étant situés en France, en Suisse et au Royaume-Uni, "mais nous explorons d'autres pistes", dit la co-fondatrice de la startup qui regardera ensuite du côté des Etats-Unis. Et surtout, "nous continuons à enrichir le produit".

Si Quantilia devient la première startup a bénéficier du statut d'Entrepreneur in Residence au sein de l'accélérateur d'Allianz, c'est que pour l'assureur il y a un intérêt à regarder ce que font les jeunes pousses. D'autant qu'après les fintechs, on assiste à l'émergence des assurtech.

Pour accompagner sa croissance et surtout améliorer encore le produit, une première levée de fonds d'un montant de 1,6 M€ a été réalisé auprès de Serena Capital et bpifrance. "Nous voulons travailler le produit puis ce sera le marketing" dit Laurence Fauchon. Une façon structurée de monter en puissance. Quantilia réunit une équipe de 7 personnes dont deux sont des consultants extérieurs.

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