Jean-Luc Monteil : "Il faut faire de la politique de manière innovante"

Alors que le scrutin régional approche, le Medef Paca dit par écrit et tout haut ce qu'il attend du futur exécutif régional. Des priorités listées, définies comme essentielles dit son président régional.

Parmi les priorités que vous listez, figure le guichet unique. Un vœu pieux ?

Le guichet unique par grande famille, c'est tout sauf de la cosmétique. C'est une nécessité. Il faut que les politiques aient le courage de faire de la politique de facçon innovante. Aujourd'hui 96 % des entreprises n'ont pas accès à l'ensemble des dispositifs disponibles en PACA. Avant de devenir grand, nous avons tous été petits. Ce sont les entreprises de moins de 10 salariés qui disposent d'un réservoir d'emplois.

Vous encouragez à définir des zones d'intérêt économique régionales. Qu'est ce cela recouvre ?

C'est créer les conditions à la structuration de filières d'excellence. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur des leaders qui ont la capacité d'essaimer. Il faut que l'on puisse intégrer de la formation. Et il faut que ce soit un système que la Région accompagne.

L'accès des start-ups à la commande publique est l'une des priorités. Pourtant dans les faits c'est difficilement mis en place. Comment y remédier ?

C'est compliqué mais ce n'est pas impossible. Si les administrations incluaient dans leurs dossiers techniques des critères d'alternance et d'impact environnemental cela pourrait permettre de faire appel à des prestataires situés dans un périmètre proche du lieu où le bien sera consommé. Cela implique par exemple pour le secteur du bâtiment que l'on ne fasse plus appel à des entreprises qui emploient des salariés détachés. Avec un peu de bon sens nous devons être capable de faire en sorte que les start-ups aient accès à la commande publique.

Vous estimez également que l'industrie régionale, bien que moteur de l'économie, n'est pas suffisamment tournée à l'international.

Il y a un problème d'éducation des entreprises à l'exportation. Nombreux sont les entrepreneurs qui ne mesurent pas leur capacité à faire du business à l'international. Il faut pouvoir emmener des délégations d'entreprises intéressées par l'export mais non encore pratiquantes. C'est davantage une question de mentalité que de moyens.

Les aéroports - que ce soit Nice Côte d'Azur ou Marseille Provence - sont des éléments d'attractivité du territoire. Là encore vous ciblez des besoins.

Il faut être capable de faire du lobbying afin d'obtenir davantage de destinations à l'étranger. C'est important pour le business et le tourisme. 80 % des étrangers qui viennent dans notre région passent par Paris ce qui est une contrainte de temps et de coût. De manière générale, nous devons faire de la pédagogie afin que tout le monde comprenne bien les enjeux.

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