Beringer Aero a développé un système de freinage aux coûts de maintenance réduits

Le spécialiste du freinage pour les avions de moins de 20 places vient de transférer son siège de Châtelneuf (Loire) à Gap ( Hautes-Alpes) sur l?Aéropôle de Tallard pour se rapprocher de ses clients et fournisseurs ainsi que du pôle de compétitivité aéronautique Pegase.


"À l'origine, nous étions spécialisés dans les systèmes de freinage dans le domaine de la compétition automobile. Nous avons cédé cette activité pour nous recentrer exclusivement sur le secteur aéronautique. Notre installation sur l'aéropôle de Tallard s'imposait naturellement dans la mesure où nous avons des clients mais aussi des partenaires dans le cadre du pôle de compétitivité Pégase", explique Gilbert Beringer. L'entreprise, qui fait partie du groupe familial Brake system, a amorcé sa diversification dans l'aéronautique il y a 7 ans.

"L'idée était de valoriser notre savoir-faire - 9 brevets déposés - dans le secteur du freinage (ndlr : depuis sa création, l'entreprise investit 5 à 10% de son CA par an dans la R& D)". La première gamme de roues et freins pour avions a été certifiée en 2009. "Nous avons développé cette technologie pour les Pilatus PC6 en collaboration avec Icarius Aerotechnics (une société aixoise) qui a effectué les tests et assure la distribution, et l'école d'ingénieurs de Luminy à Marseille.

Il s'agit d'une technologie d'avance grâce à un procédé de fabrication, qui donne une résistance 2 à 3 fois supérieure à des roues de fonderie et supprime les risques de crique. Les pièces sont optimisées grâce à un logiciel de calcul par éléments finis offrant un meilleur rapport résistance/poids possible. Le risque de crevaison est réduit". Le kit s'est déjà vendu à 50 exemplaires et le potentiel mondial se situe selon le dirigeant autour de 300 unités.

"Le prix du kit complet est plus élevé, de 15 à 18 000€ mais les coûts de maintenance sont réduits : de 16€/heure avec le système origine et de 3€/h avec notre technologie (coût moyen calculé pour 400 heures de vol/an). Un investissement amorti en moins de 1000 heures (soit 2 à 3 ans d'utilisation), chiffre Gilbert Beringer, qui vise essentiellement le marché du rétrofit des appareils de moins de 20 places, tous constructeurs confondus. Sachant que tous les appareils PC6, qui sortiront désormais des lignes d'assemblage (6 par an) de la société suisse Pilatus Aircaft, seront équipés de la nouvelle technologie.

Beringer Aero réalise aujourd'hui 60% de son C.A (800 0000 €, 7 personnes) avec les kits complets roues et lignes de freinage. Outre les appareils de moins de 20 places, il couvre par ailleurs le spectre des ULM , avions expérimentaux et planeurs.
La société prévoit une croissance de 20 à 30% en 2011 sur un marché qui compte peu de concurrents. Le principal est américain (siège à Cleveland) et dispose d'une taille nullement comparable (100 personnes).


A.D

Photo : Le site de Beringer Aero sur l'Aéropôle de Tallard à Gap

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