Ideol rend envisageable le développement de l ? éolien en mer

Créée en août 2010, cette start-up de la Ciotat propose un concept innovant d?éolienne offshore : plus pratique, plus productive et moins coûteuse que ses concurrentes. Un atout majeur, la question des coûts de l'éolien offshore étant au c?ur des enjeux industriels.


A la barre, Pierre Coulombo et Paul de la Guérivière, deux navigateurs expérimentés du monde entrepreneurial. L'un est fondateur de Trango Virtual Processor et d'Intempora, l'autre a financé plusieurs projets énergétiques dans le monde, liés au développement durable.

Ensemble, ils ont choisi cette fois d'innover dans le secteur de l'éolien offshore.

La principale contrainte des éoliennes offshores actuelles réside dans leur implantation sur le fond océanique. L'adaptation des éoliennes terrestres limite le marché aux eaux peu profondes.

La société de la Ciotat a fait le pari de développer un concept de flotteur permettant de s'affranchir de cette problématique de tirant d'eau, en permettant une implantation sur toutes les côtes quelle que soit la profondeur. Mais aussi et surtout, il divise le coût de fabrication par deux, et sa taille compacte permet son adaptation à des chantiers navals partout dans le monde.

Parallèlement et de façon indissociable, la société a développé et breveté un logiciel permettant d'orienter les éoliennes en fonction du vent afin d'optimiser leur rendement (+10%/an). Le tout pour des coûts de production deux à trois fois moins élevés que ses concurrents (Hywind en Norvège coûterait aux alentours de 2 M€).

 Une dizaine de sociétés, dont deux françaises, travaillent actuellement sur des projets d'éolien offshore, empruntant eux aussi la technologie des plates-formes pétrolières mais Paul de la Guérivière "a la prétention d'avoir le meilleur concept". Ideol est lauréate du 13ème concours national de création d'entreprises innovantes du Ministère de la Recherche.

Avant de faire ses preuves grandeur nature à l'horizon 2013, un prototype à l'échelle 1/60e sera testé, dernière semaine de novembre, au bassin des Océanides, à La Seyne-sur-Mer. La structure est conçue pour résister à des vagues de 20 à 25 mètres de haut.

Mais des négociations sont d'ores et déjà en cours avec plusieurs constructeurs de turbines et de développement des fermes.

Certains pays, comme la Chine ou les États-Unis, possèdent d'ores et déjà un parc plus important que le parc nucléaire français. Pour combler son retard, la France a lancé cet été un appel d'offreS de 600 éoliennes (3000 MW) au large des côtes normandes et bretonnes, confirmant l'attrait actuel pour la filière. En 2010, elle affichait une croissance de 30%.


Fabien Groué


Photo : Paul de la Guérivière, l'un des deux fondateurs de la sart-up

Crédit photo : Fabien Groué

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