LFoundry : En sursis malgré la liquidation judiciaire

LFoundry, placée en liquidation judiciaire, a finalement obtenu un délai de trois mois à la demande du ministère du Redressement productif alors que le tribunal de commerce de Paris l'avait la veille refusée.

LFoundry, placée en liquidation judiciaire, a finalement obtenu un délai de trois mois à la demande du ministère du Redressement productif alors que le tribunal de commerce de Paris l'avait la veille refusée.

Le fabricant de semi-conducteurs, basé à Rousset (Bouches-du-Rhône) LFoundry reste bel et bien en liquidation judicaire, comme l'a décidé le tribunal de commerce de Paris. Mais le délai réclamé par Arnaud Montebourg, dans un premier temps désavoué par la justice, a finalement été obtenu par le commissaire du Redressement productif des Bouches du Rhône à la demande du ministre. L'entreprise pourra donc maintenir en état de fonctionnement l'appareil productif le temps pour elle de trouver un repreneur pour le site qui emploie 613 salariés. "Le délai de 3 mois obtenu par le ministère du Redressement productif auprès du liquidateur devra être employé à confirmer la crédibilité de cette solution de reprise. Ce n'est qu'à cette condition qu'une issue positive pourra éventuellement être trouvée", explique le ministère du Redressement productif dans un communiqué envoyé jeudi dans la soirée. Une cellule sera par ailleurs mise en place pour "gérer l'avenir de l'entreprise", selon les termes employés par le ministère.

De nombreuses licences

L'entreprise, créée en 1985 par des ingénieurs, avait été placée le 26 décembre dernier en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris lequel avait demandé une cessation immédiate de l'activité à l'issue de six mois de redressement judiciaire. L'entreprise, qui appartenait à l'Américain Atmel, connaît des hauts et des bas depuis le rachat (pour l'euro symbolique) en 2010 par le groupe allemand LFoundry. Les syndicats maintiennent qu'il s'agirait de tenir quelques mois, le temps nécessaire pour faire la jonction avec les nouveaux produits qui doivent sortir en 2014 et ce d'autant que l'entreprise a préservé sa clientèle. En dépit des licences dont elle propriétaire, difficile dans ces conditions de trouver des repreneurs.

Plaidoyer

C'est pourtant dans cette perspective que Arnaud Montebourg avait plaidé pour obtenir un délai. Dans un courrier adressé au procureur de la République, en date du 24 décembre, le Commissaire au redressement productif de la région Provence-Alpes Côte d'Azur, Patrick Maddalone, demandait ainsi que soit accordée "une période temporaire, qui pourrait être fixée à trois mois" pour "permettre de réaliser la cession des actifs dans les meilleures conditions". Il se prononçait pour la mise en place d'une "cellule, sous la conduite du liquidateur judiciaire afin de préserver, de façon temporaire, le site et l'ensemble des capacités industrielles", et qui permettrait également "au candidat repreneur de formuler une offre de reprise". Le Commissaire au redressement productif rappelait en effet qu'une "manifestation d'intérêt crédible" a été portée à la connaissance du tribunal de commerce de Paris, et qu'elle pourrait "être suivie d'effets à très court terme". Selon les syndicats, cette marque d'intérêt provient d'une entreprise californienne de micro-électronique, et elle est assortie d'une demande de poursuite de l'activité de trois mois.


A.D avec la tribune.fr

©Terzian

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