"Il était important pour un titre économique comme le notre de se pencher sur celle qui est identifiée et reconnue comme la première technopole européenne. Un concentré d'innovation, de haute technologie et de surcroît une véritable locomotive économique pour le territoire régional. Dans ce dossier, auquel nous avons consacré 10 pages, nous posons les enjeux de demain et présentons les projets qui sont en train de se matérialiser pour cette nouvelle page que vous, autres économiques, êtes en train d'écrire pour contribuer au rayonnement renouvelé du parc. Ceci est le premier éclairage fort que Méridien MAG porte sur Sophia Antipolis mais ce ne sera pas le dernier", a introduit Jean-Claude Gallo, le directeur de la publication.

Que de fois s'est-t-on posé la question du nécessaire second souffle dont la première technopole d'Europe a besoin. Avec ses 1 450 entreprises, ses 31 5000 emplois, ses 5 000 étudiants, tous occupant les 2 400 hectares qu'elle recouvre, la première technopole européenne, dont le modèle a essaimé à l'international, n'échappe pas pour autant à la crise de la quarantaine. Celle qui remet tout en question, fondamentaux établis et habitudes prises, balayant le modèle d'hier pour lui en préférer un autre mais qui reste à inventer. Sophia souffre de maux terriblement contemporains : transports inadaptés, logements insuffisants, vive concurrence... Des problèmes sur lesquels les acteurs économiques et politiques locaux ont entrepris de plaquer une nouvelle stratégie.

Le sénateur Laffitte, le député-maire d'Antibes Juan-les-Pins et président de la Communauté d'agglomération Antibes Sophia Antipolis Jean Leonetti, le vice-président de la CCI Nice Côte d'Azur Jean-Pierre Savarino, et le président de l'Upe 06 Yvon Grosso ont exposé à l'occasion de ce débat leur vision du parc technologique. Le Sénateur Laffitte a rappelé que pour "faire le Quartier Latin aux champs en 2013", il fallait avant tout "une politique de l'innovation poussée" et que Sophia Antipolis bénéficiait sans doute d'une meilleure image à l'international qu'en local.

Jean Léonetti a rappelé que les nombreux projets d'aménagements du territoire ont été pensés pour dynamiser la technopole à l'horizon 2020. "Grâce à la mise à disposition de 95 ha de terrain, l'État a permis à la communauté d'agglomération Antibes Sophia Antipolis (Casa) d'engager une réflexion qui a donnée naissance à la Côte 21. Trois ZAC sont prévues et seront reliées par un Bus à Haut Niveau de Service et un téléphérique, le Sophiacâble".

Jean-Pierre Savarino a rappelé que tout cela concourait à créer un écosystème favorable pour les entreprises et que la CCI était l'un des acteurs de l'accompagnement dont celles-ci ont besoin, rappelant que les services de la chambre consulaire étaient présents au sein des locaux du Business Pôle, sorte de guichet unique destiné à faciliter les démarches administratives.

Yvon Grosso a pour sa part plaidé pour la nomination d'un ambassadeur du parc technologique, capable de représenter la technopole en France comme à l'international. Une proposition qui a fait réagir Jean Leonetti, le président de la Casa s'exclamant en retour : "le patron c'est moi". Laurent Londeix, le directeur régional d'Orange, a pris la parole au nom du Club des Dirigeants, expliquant que ce dernier était l'une des chevilles ouvrières de la réflexion stratégique menée autour du futur de Sophia Antipolis. Le débat s'est conclu sur le témoignage de quelques acteurs du parc dont des start-up venues expliquer les raisons de leur implantation sophipolitaine.

L.BOTTERO

N°22 de Méridien Mag actuellement en kiosque.

Photo : Jean-Pierre Savarino, le vice-président de la CCI Nice Côte d'Azur, Jean-Claude Gallo, directeur de la publication Méridien MAG et vice-président de La Tribune, Jean Leonetti le député-maire d'Antibes Juan-les-Pins et président de la Communauté d'agglomération Antibes Sophia Antipolis, le sénateur Laffitte et Yvon Grosso, le président de l'Upe 06

©JP Amet