« Un Var choisi et non subi en 2030 »

Élus varois, représentants des services de l?Etat, responsables d?associations? toutes les parties concernées par l?avenir du territoire étaient invitées à venir débattre.


Inivté au débat organisé sur l'avenir du Var, Pierre Dartout, délégué interministériel à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT), a pu goûter aux éloquences locales. Le maire de Toulon, Hubert Falco, s'est vaillamment illustré dans une défense de son département, menacé, a-t-on compris, en raison de sa caractéristique de "terre d'accueil résidentielle et touristique", par un développement difficilement soutenable : dépréciation du cadre de vie, urbanisation dispendieuse, explosion des équipements et services.... Le territoire à l'horizon 2030, tel était le thème de cette séance publique motivée par la réalisation d'une étude de prospection « Var 2030 ». « L'objectif de cette séance, a rappelé Horace Lanfranchi, président du Conseil général, est de maîtriser notre modèle de développement et nos politiques départementales pour mieux protéger et valoriser notre capital patrimonial».
Selon l'étude, le département devrait subir une croissance démographique extrêmement forte dans les 20 ans à venir : 250 000 habitants supplémentaires, dont 166 000 auront plus de 60 ans (soit 35% de la population). La seconde alerte concerne la dépendance accrue à l'économie résidentielle liée aux retraites et au tourisme. « Cette projection nécessite 163 000 logements supplémentaires et l'urbanisation de 17500 ha de foncier, soit la superficie des communes de Toulon et Hyères réunies. Le déménagement de nos actifs vers l'arrière-pays s'accentuera notamment en raison de l'arrivée massive de résidents travaillant dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes Maritimes. Tout cela va se solder par des besoins forts en équipements, notamment sur les bassins d'habitat de l'arrière-pays et donc des dépenses publiques importantes », rapporte Françoise Dumont, vice-présidente du Conseil général du Var.
Partant de ce constat, « la question est : souhaitons nous à répondre à tous les besoins d'urbanisation, ce qui conduirait à poursuivre l'étalement urbain et à sacrifier les espaces naturels et agricoles situés en proximité des villes et axes routiers.... ?», interroge le président de séance. Les trois ateliers, qui s'étaient tenus la veille, ont eu pour mission de répondre à l'ensemble des questions induites par cette évolution projetée au fil de l'eau. Sur le mode du « il n'est pas trop tard pour agir », les acteurs varois ont donc édicté quelques règles de conduites pour que le deuxième département français (par sa superficie en espaces naturels protégés) et retenu pour gérer la Réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures, puisse « choisir son mode de développement et non le subir ». En résumé, faire de la préservation de l'environnement un atout économique et social.


A.D

Photo: Un éloignement toujours plus grand entre bassins de vie et d'emplois

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