ASK lève 4,7 M ? pour sécuriser sa rentabilité

Le leader mondial de la technologie sans contact, basé à Sophia Antipolis, vient de procéder à une nouvelle capitalisation de la société. Les 4,7 M? récoltés lui permettront de viser l?équilibre à court terme.

Le curseur était, semble-t-il, mal positionné. Depuis sa création en 1997, ASK, l'un des poids lourd de la carte à puce sans contact, s'est focalisé plus que de raison sur la croissance et le chiffre d'affaires, négligeant la réalisation de bénéfices. Malgré des résultats en hausse (32 M€ de CA en 2011, + 10% par rapport à 2010), la société vient de clôturer un nouvel exercice déficitaire.

"Nous sommes passés en quelques années du statut de start-up prometteuse à celui de leader reconnu employant près de 450 personnes (ndlr, dont une centaine à Sophia Antipolis), justifie Claire Boyer, directrice de la communication du groupe. Comme toute société qui se développe rapidement, nous avons privilégié la croissance à la rentabilité. Il nous faut aujourd'hui sécuriser cette dernière".

Dans l'objectif d'atteindre l'équilibre "au plus tard en 2013", ASK vient donc de boucler un nouveau tour de table de 4,7 M€. S'il n'est pas le premier de son histoire (l'on se souvient des 16,3 M€ levés en 2002 et des 11 M€ levés en 2008), la société garde le silence concernant les précédentes opérations et les sommes engrangées.

La nouvelle capitalisation fait l'objet des mêmes précautions verbales. Tout juste saurons-nous qu'elle a "réuni des investisseurs historiques, tels que CDC Innovation, Equimax ou deux des fondateurs d'ASK (ndlr, Georges Kayanakis et Bruno Moreau)". "De nouveaux fonds sont également entrés au capital", prévient Claire Boyer, sans les citer.

Pour générer rapidement des bénéfices, le groupe entend notamment "optimiser son outil industriel et automatiser certains process de fabrication". L'un des investissements envisagés concernera le siège de Sophia Antipolis, où "l'acquisition d'une nouvelle machine dédiée à la production de cartes est en cours" (coût non communiqué). "Nous allons tendre vers une spécialisation de nos différents sites afin d'augmenter la productivité. La R&D ainsi que la fabrication de passeports et de cartes de transport resteront dans la technopole, mais les inlays pourraient par exemple être produits en Inde et les tickets sans contact en Chine".

Présent commercialement dans une cinquantaine de pays, ASK dispose de joint-ventures aux États-Unis, en Chine, en Inde, au Brésil, au Mexique et en Afrique du Sud. 70% du C.A est réalisé à l'export. Dernier gros contrat en date : la livraison d'1,3 million de cartes de bus au Panama en février.

Au niveau local, l'ensemble des titres de transport de la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole ainsi que les cartes Ligne d'Azur, Auto Bleue ou Vélo bleu dans les Alpes-Maritimes sont produits par la société. "En quinze ans, nous avons mis plus de 250 millions de cartes et tickets en circulation. Nous réalisons par ailleurs une partie des passeports français et 100% des passeports grecs".

Détentrice de 59 familles de brevets, ASK a connu des changements au sein de sa direction en décembre dernier. Thierry Lucereau, ancien directeur général d'entreprises industrielles dans le domaine des composants électroniques et du packaging, a été nommé directeur général en remplacement de Bruno Moreau, qui occupait ce poste depuis 2007. Ce dernier reste administrateur de la société.


P.H

Photo : Thierry Lucereau, nouveau directeur général de ASK (© ASK)

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