La nouvelle a fait grand bruit ces derniers jours : le cancer du poumon pourrait être détecté par voie sanguine avant même de l'être par imagerie médicale. Une première mondiale signée par le CHU de Nice.
Détection précoce
C'est en effet une équipe du Professeur Paul Hofman, en collaboration étroite avec les équipes de Chirurgie Thoracique et de Pneumologie du Centre Hospitalier Universitaire niçois, qui a menée cette étude sur un groupe de 245 sujets sans cancer dont 168 patients présentaient néanmoins un risque de développer un cancer du poumon car atteints de Bronchopathie Chronique Obstructive. Au cours de l'étude, 5 patients ont été diagnostiqués avec des cellules cancéreuses circulantes dans le sang, alors qu'aucun signe cancéreux n'était détectable par scan. C'est seulement 1 à 4 ans après que les premiers signes sont apparus.
Collaboration française
Réalisée par une équipe niçoise, l'étude s'est appuyée sur un test de cytopathologie sanguine issu de la recherche française et développé par la société Rarecells Diagnostics, un spin-off de l'INSERM créé il y a 4 ans et basé à Paris. Au-delà des résultats prometteurs qu'elle laisse envisager, cette étude met en lumière la collaboration étroite qui existe entre le CHU, l'Université de Nice, le CNRS et l'INSERM. Un dépôt de brevet américain a été effectué et une levée de fonds pouvant atteindre 1 M€ est espérée afin de poursuivre les essais sur un panel plus large de patients, impliquant davantage de CHU en France.
Laurence BOTTERO
Crédit photo : CHU de Nice
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