City Motion développe un scooter électrique haut de gamme

La société basée à Grasse va produire prochainement un scooter électrique positionné haut de gamme avec des partenaires industriels grec et allemand. Elle distribue déjà sous la marque Electric City, Ventys 660, un scooter électrique produit en Asie.

Elle revendique la place de leader français du scooter électrique 125 cm3 équivalent thermique avec plus de 100 immatriculations réalisées sur le territoire national depuis 2011 grâce au Ventys 660, un scooter produit en Asie et dont la distribution se fait actuellement dans l'Hexagone via un réseau d'une trentaine de distributeurs (concessionnaires de vélos ou scooters 50 cm3, voire de voitures électriques), réseau qui devrait atteindre les 60 partenaires d'ici la fin de l'année. Et City Motion compte bien conforter ce positionnement en réalisant le projet qu'elle contient depuis deux ans dans ses cartons : produire un second scooter électrique, haut de gamme, mais qui sera, contrairement à son aîné, produit en France, à Grasse au sein d'une unité de 100 m2. Baptisé ArtElec, ce deux-roues sera assemblé à partir du châssis et de la coque des scooters thermiques de la société grecque Nipponia, associés à la batterie développée par une entreprise allemande sur laquelle City Motion ne donne pas davantage de détails.

Ces partenariats industriels permettent à la société, créée en 2011 par deux ingénieurs Christophe Cornillon et Matthieu Herbert, qui fut directeur d'usine pendant 5 ans avant de rejoindre l'aventure, de mettre à disposition de la société leur technologie de récupération d'énergie au freinage, laquelle a été configurée en interne en bénéficiant d'un financement Oséo.

En cas de freinage avant ou arrière, le moteur électrique se coupe et c'est le BMS (Battery Management System ou système électronique de contrôle des différents éléments d'une batterie d'accumulateurs au lithium) qui gère la reprise. ArtElec bénéficiera d'une autonomie de 110 km et d'une vitesse de pointe de 90 km/h. "Nos scooters sont les premiers à pouvoir rivaliser en terme de performance avec les scooters thermiques", souligne Christophe Cornillon, qui précise vouloir "rester dans une gamme tarifaire identique à celle du thermique". Le prix unitaire devrait atteindre 7 000 €, somme "amortie en deux ans" d'après Christophe Cornillon qui précise se "positionner commercialement comme un diesel" c'est-à-dire avec un coût plus élevé à l'achat mais avec des économies à la clé.

L'arrivée d'ArtElec devrait également permettre à la TPE grassoise de se positionner sur le marché des collectivités locales, qui ont désormais l'obligation de consacrer 25 % de leur parc de véhicules à l'électrique et de renouveler tout véhicule à usage urbain par une voiture propre. City Motion (qui va passer de 4 à 8 salariés au cours de l'année) compte également commercialiser ses scooters en Europe. Des concessionnaires italiens et espagnols auraient manifesté leur intérêt, tandis qu'en Allemagne c'est un distributeur national qui pourrait être choisi.

Pour accompagner ce développement, ses co-fondateurs espèrent lever entre 500 K€ et 1 M€. Pour l'heure, le chiffre d'affaires 2012 atteint 140 K€. La société vise les 6 M€ d'ici 5 ans avec une production de 1 000 pièces par an.

Laurence BOTTERO

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